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Newsletter n°41 – juin 2011

 

Edito

Le chiffre du mois

Dossier du mois : Education
Bienvenue aux prochains deux milliards de nouveaux internautes ! (rêverie sur la collaboration à distance)
Mythes & Légendes des TIC : de l’inutilité d’une discipline informatique dans l’enseignement général
L’enseignement et la monnaie sont-ils l’avenir du net ?

Nos rubriques :
La bibliothèque ATENA
Le strip du mois

Actualités :
De l’importance d’une veille régulière en matière d’injure ou de diffamation sur internet
Rencontres Acheteurs TIC
ODEBIT 2011
Ouverture à l’ISEP d’un double MBA spécialisé
Gestion de l’e-réputation et Cloud Computing avec le MEDEF Ile de France

Agenda

Edito

Ces dernières semaines, en préparant avec nos amis de la SEI (Société Européenne de l’Internet) notre prochaine conférence sur le thème : Préparés à Internet ? je m’interrogeais sur la dimension de la mutation de notre société vers le numérique. Mesurons-nous bien la nature des mutations contemporaines ?

Préparons-nous les enfants, accompagnons-nous suffisamment et efficacement les adultes ?
Que devrions-nous faire ?
Que se passe-t-il ailleurs ?
Nous donnons-nous les moyens d’être des acteurs dans cette nouvelle société numérique en construction ?
Devons-nous seulement utiliser les objets numériques de demain, développer une agilité d’utilisateur, ou ne devons-nous pas aussi nous donner les moyens d’une réflexion de citoyen, d’entrepreneur, de créateur, sur les usages, les objectifs ?
La forme des raisonnements à laquelle les machines nous soumettent ne mérite-t-elle pas de repenser l’éducation et la formation, pour nous protéger d’une possible déformation ? Ou exploiter d’éventuelles opportunités ? Cela mérite d’y réfléchir, afin d’être en capacité d’anticiper.
Cette rencontre que nous préparons, et à laquelle nous vous convions, vise à amorcer la réflexion et à apporter les premières réponses à ces questions.

Et pour finir ce petit mot, l’actualité me permet de prendre un exemple, merci à Valérie Pecresse : il serait question d’interdire, plus formellement, les smartphones aux examens ! Cela me rappelle étrangement les débats sur la calculatrice. Ne devrions-nous aller plus loin dans la réflexion, et nous interroger sur le sens des acquisitions de savoir et de la nécessité d’acquérir des méthodes, afin d’accéder aux savoirs, de le sélectionner, de formuler des propositions, de faire des arbitrages ?

Philippe Recouppé, Président du Forum ATENA


Le chiffre du mois : 1000 000 000 000

1000 milliards de dollars… c’est ce que généreraient les attaques informatiques par an dans le monde.

Un business très rentable renforcé par le phénomène de la dématérialisation.

Source silicon.fr / McAfee (voir l’article)

Bienvenue aux prochains deux milliards de nouveaux internautes ! (rêverie sur la collaboration à distance)

Ma première intention était de vous raconter un peu de mon expérience d’apprentissage collaboratif au sein d’une communauté virtuelle de développeurs de base de données dans les années 90. J’aurais exposé pourquoi de nombreuses questions restent sans réponse dans des forums sur Internet, tandis que, dans certains groupes en ligne, les participants progressent de façon extraordinaire. Les analyses les plus utiles que j’aie trouvées sur le sujet sont dans Les Communautés virtuelles d’Howard Rheingold (1) et La Théorie des communautés de pratique : apprentissage, sens et identité d’Étienne Wenger (2). L’expérience autant que la théorie montrent une métrologie assez constante : en général la vie du groupe repose sur un dixième de contributeurs très actifs.

Et puis, entre intention et passage à l’acte pour écrire le présent article, j’ai commis avec Thierry Gaudin une conférence intitulée Essai de prospective de l’Internet dont la vidéo et le diaporama seront bientôt en ligne (3). J’y ai commenté des mesures données par Cisco sur trafic et utilisateurs d’Internet : 1% d’utilisateurs font 20% du trafic. Et 10% d’utilisateurs font 60% du trafic. Cette concentration rappelle les ratios des communautés virtuelles. Assez décevant de prime abord. Mais en fait, peut-être est-ce une bonne nouvelle, pour trois raisons au moins.
À première vue, il n’y aurait donc pas de passage à l’échelle. Et Internet tout entier pourrait être comparé à une seule et unique immense communauté virtuelle. De quoi donner raison à Thierry Gaudin qui espère qu’Internet va servir de support à l’émergence d’une conscience planétaire qui permettra à l’humanité un sursaut salutaire face aux défis qui la menacent. Ensuite, l’étude des communautés en ligne prouve que, sous certaines conditions, l’apprentissage peut y fonctionner et les groupes, même divers en leur sein, peuvent y échanger dans la joie et la paix. Nous disposons même de lignes directrices et de règles pour la bonne gouvernance des projets collaboratifs à distance.
Enfin, une perspective m’emplit d’espoir et m’émerveille : d’abord si ce ratio du dixième se maintient et que le nombre d’internautes double, comme prévu dans les prochaines années, quelle explosion de connaissances ! Et puis, rien ne dit que ce ratio ne peut pas être amélioré. On peut imaginer des usages moins concentrés : un grand nombre d’utilisateurs moins passifs et les plus bavards qui auront appris à se taire un peu, pour leur plus grand bien.

(1) 1995, traduit en français par Lionel Lumbroso http://www.lumbroso.org/03_Plume/VC_sommaire.htm
(2) 1998, traduit en français par Fernand Gervais http://books.google.com/books?id=MRZsyGExGsQC
(3) http://www.2100.org/fr/2286/prospective-internet/

Dominique Lacroix, Présidente de la Société européenne de l’Internet (SEI)


L’enseignement et la monnaie sont-ils l’avenir du net ?

Chaque année, à l’occasion de son AG annuelle, l’association prospective 2100 organise une grande conférence sur un sujet de prospective. L’an dernier, il s’agissait de l’eau dans le monde. Cette année, le 28 juin, la conférence, organisée conjointement avec la Société Européenne de l’Internet était une tentative de prospective mondiale de l’Internet.

L’enjeu est évidemment difficile. Il faut d’abord tenir compte des travaux déjà publiés, et notamment du TAFI (Towards a future Internet, DG Info), discuté le jour même à Bruxelles, et des scénarios de l’ISOC. On fit observer qu’au moins l’un des 4 scénarios du TAFI évoquait une transition vers l’économie écologiquement responsable, enjeu majeur du siècle, alors que l’ISOC semblait surtout préoccupée d’un côté des questions de régulation, de l’autre des risques de « balkanisation » de l’architecture.

Les chiffres disponibles, notamment ceux de l’Internet World Stats et de Cisco montrent, on le sait, une croissance rapide. Environ un tiers de la population mondiale est connecté ; dans une quinzaine d’années, ce seront les deux tiers. Ce qui signifie une transition : 30%, c’est un trafic plutôt professionnel ; 60%, c’est le grand public.

Déjà, l’Asie, avec près d’un milliard d’internautes en 2010, est le continent le plus présent sur Internet. Vient ensuite l’Europe, qui pèse la moitié de l’Asie ; et ensuite l’Amérique du Nord, qui pèse une grosse moitié de l’Europe et approche de la saturation (78,3%).

Comme 60% du trafic est engendré par 10% des utilisateurs, on peut supposer qu’il faut attendre une dizaine d’années pour que les pays récemment connectés soient aussi à l’aise dans les usages que les plus anciens. Il en résulte que la géographie de l’Internet des années 2020 n’aura sans doute plus grand-chose de commun avec celle que nous connaissons.

Néanmoins, il nous a semblé que les prospectives disponibles négligeaient une question stratégique, sans doute le plus grand défi des prochaines années : la question monétaire. Car non seulement une part croissante de la circulation des avoirs passe par le net, mais le système monétaire lui-même est déstabilisé par l’usage que font les opérateurs des nouvelles facilités qui s’offrent à eux. J’ajoute que d’autres opérateurs, ceux du téléphone, sont en train de se lancer dans les transferts de fonds, notamment en Afrique, et devraient logiquement en venir à concurrencer les banques.

Pour bien saisir l’ampleur de cette question, il faut d’abord accepter une réalité : la monnaie est un scandale métrologique. C’est une mesure sans étalon, avec un instrument de mesure fluctuant et influençable : le marché. D’autre part, le pouvoir d’émission, autrefois contrôlé par les états, est passé discrètement entre les mains des banques. Les États sont maintenant notés par les agences de notation, comme des entreprises ordinaires, à l’aune de leur capacité à rembourser leurs dettes.

Ce dispositif est intrinsèquement instable, en témoignent les 176 crises qui se sont produites, selon Stiglitz, depuis 25 ans, et la difficulté des États-Unis et de nombreux autres pays à redresser leur économie. Le spectre d’une hyperinflation en $ se profile à l’horizon. Dans ces conditions, nombreux sont les experts et les internautes qui suivent les recommandations de Bernard Lietaer et commencent à développer des plateformes de monnaies complémentaires La FING vient d’ailleurs de lancer une liste de discussion sur ce sujet.

Mais la prospective, là aussi, recommande une certaine prudence. Pour qu’une monnaie complémentaire fonctionne bien, comme le WIR en Suisse, il faut que les usagers aient confiance, je dirais même qu’ils soient entraînés à se faire mutuellement confiance, d’où le rôle de l’éducation.

Si l’Internet est appelé, comme le montrent les projections chiffrées, à transformer non seulement la vie professionnelle mais aussi la vie quotidienne, il est logique et urgent d’affirmer, avec Jean Pierre Archambault, que l’informatique devrait être enseignée à tous, ne serait-ce que pour renforcer la capacité de déjouer les pièges tendus aux usagers.

Mais si l’Internet devient aussi un lieu de création monétaire, avec la mise en place de multiples plateformes de monnaies complémentaires, alors l’enseignement devra porter non seulement sur les techniques, mais aussi sur la manière de construire la confiance et la coopération. C’est là une évolution beaucoup plus profonde, qui orienterait les enseignements vers l’entraide alors qu’ils sont positionnés actuellement, au contraire, sur la compétition.

Un exemple parmi d’autres est celui d’une monnaie dédiée à l’enseignement, le « saber » brésilien qui, en incitant les plus anciens à enseigner aux plus jeunes, crée une circulation plus rapide de la connaissance, entraîne à la coopération tout en contribuant à surmonter la surcharge du système scolaire.

Tels sont, entre autres, les sujets que nous souhaitons aborder le 22 septembre à l’Ecole des Mines, dans les deux tables rondes organisées conjointement par la Société Européenne de l’Internet et Forum Atena.

Thierry Gaudin Président de Prospective 2100


Mythes & Légendes des TIC : de l’inutilité d’une discipline informatique dans l’enseignement général

Si, au fil des années, un consensus s’est progressivement dégagé sur l’idée que l’informatique était désormais une composante de la culture générale de notre époque et, à ce titre, un élément de la culture générale scolaire, ce ne fut pas sans douleur. Les discours selon lesquels l’informatique n’était qu’une mode qui passerait comme passent les modes ont pris un sacré coup de vieux. Pourtant on les entendait encore à la fin du siècle dernier jusqu’à ce que le développement d’Internet leur torde le cou.

Mais, s’il y a désormais consensus sur l’objectif général, des divergences fortes subsistent encore sur le contenu même de la culture informatique et les modalités pour la donner véritablement à tous les élèves. Avec un mythe qui a la vie dure : point ne serait besoin d’un enseignement d’une discipline scientifique et technique en tant que telle. Un mythe qui réserve ainsi un sort particulier à l’informatique qui représente pourtant 30% de la R&D au plan mondial (18% seulement en Europe). En effet, heureusement, on enseigne les mathématiques et les sciences physiques qui sous-tendent les réalisations de la société industrielle. Or le monde devient numérique comme l’a dit Gérard Berry dans sa leçon inaugurale au Collège de France, le 17 janvier 2008 (Pourquoi et comment le monde devient numérique).

Au nom de ce mythe, assorti d’un non-dit sur la récupération de postesd’enseignants, une option informatique présente dans la moitié des lycées d’enseignement général, mise en place dans les années quatre-vingt, fut supprimée une première fois en 1992, rétablie en 1994 puis à nouveau supprimée en 1998. Singulière façon d’entrer dans la société numérique ! Entorse au mythe, il y avait des éléments d’informatique dans le cours de technologie au collège.

Le mythe fonctionne sur un certain nombre de présupposés. Son cœur de doctrine est que l’utilisation des outils informatiques suffit à se les approprier et à donner une culture en la matière. Les compétences attribuées aux « natifs numériques » sont souvent invoquées. Or des thèses universitaires montrent qu’il faut relativiser fortement les compétences acquises hors de l’École, qui restent limitées aux usages quotidiens. Elles sont difficilement transférables dans un contexte scolaire plus exigeant. Les pratiques ne donnent lieu qu’à une très faible verbalisation. Les usages reposent sur des savoir-faire limités, peu explicitables et laissant peu de place à une conceptualisation.

Le mythe a inspiré le B2i (brevet informatique et internet) censé donner aux élèves une culture informatique à travers son utilisation dans les autres disciplines. Mais les faits ont montré que cela ne marchait pas. Rendu obligatoire pour l’obtention de brevet des collèges, on a assisté à des attributions massives et systématiques du B2i afin que les élèves ne soient pas recalés à l’examen. Le B2i s’est révélé être une machine administrative, donnant lieu à des « courses à la croix » sans réalités ni finalités pédagogiques.

Cela doit-il étonner ? Pas vraiment. En effet, le B2i suppose implicitement un apport de connaissances mais ne dit pas où les trouver, dans quelles disciplines et avec quels enseignants. Il n’est déjà pas évident d’organiser des apprentissages progressifs sur la durée lorsque les compétences recherchées sont formulées de manière très générale (du type « maîtriser les fonctions de base » ou « effectuer une recherche simple »), éventuellement répétitives à l’identique d’un cycle à l’autre, et que les contenus scientifiques, savoirs et savoir-faire précis permettant de les acquérir, ne sont pas explicités. Mais, quand, en plus, cela doit se faire par des contributions multiples et partielles des disciplines, à partir de leurs points de vue, sans le fil conducteur de la cohérence didactique des outils et notions informatiques, par des enseignants insuffisamment ou non formés, on imagine aisément le caractère ardu de la tâche au plan de l’organisation concrète. Ainsi, un rapport de l’Inspection générale de l’Education nationale a-t-il souligné que, « si différentes circulaires précisent les compétences qui doivent être validées et le support de l’évaluation (feuille de position), elles laissent néanmoins dans l’ombre de l’autonomie les modalités concrètes de mise en œuvre ». Pour se faire une idée de ces difficultés, il suffit d’imaginer l’apprentissage du passé composé et du subjonctif qui serait confié à d’autres disciplines que le français, au gré de leurs besoins propres (de leur « bon vouloir »), pour la raison que l’enseignement s’y fait en français. Idem pour les mathématiques, outil pour les autres disciplines. Avec une approche dans laquelle on placerait l’étude des entiers relatifs dans le cours d’histoire (avant-après JC) et celle des coordonnées en géographie au gré des notions de latitude et de longitude !

Le mythe n’empêche pas les entreprises du secteur des TIC d’avoir du mal à recruter les personnels qualifiés dont elles ont besoin. Or l’on sait bien l’importance de la précocité des apprentissages. L’on sait également que le lycée est l’espace et le moment où les élèves construisent leur autonomie intellectuelle et où naissent les vocations. Les lycéens choisissent d’autant plus une voie par goût aux contenus qu’ils l’ont effectivement rencontrée concrètement dans leur scolarité. En 2009, le rapport « Stratégie nationale de recherche et d’innovation », le SNRI, a fait le constat que « la majorité des ingénieurs et chercheurs non informaticiens n’acquièrent pendant leur cursus qu’un bagage limité au regard de ce que l’on observe dans les autres disciplines. Pourtant, ils utiliseront ou pourront avoir à décider de l’utilisation d’outils informatiques sophistiqués. Il est à craindre qu’ils ne le feront pas avec un rendement optimal ou que, en position de responsabilité, ils sous-estimeront l’importance du secteur. »

Le vote de la loi Création et Internet dite loi Hadopi, la transposition de la directive européenne sur les Droits d’auteur et les droits voisins dans la société de l’information (DADVSI) par le Parlement en 2006 ont été l’occasion de débats complexes où exercice de la citoyenneté a rimé avec technicité et culture scientifique. En effet, s’il fut abondamment question de copie privée, de propriété intellectuelle, de modèles économiques…, ce fut sur fond d’interopérabilité, de DRM, de code source, de logiciels en tant que tels. Dans un cas comme dans l’autre on n’a pu que constater un sérieux déficit global de culture du numérique largement partagé. La question se pose bien de savoir quelles sont les représentations mentales opérationnelles, les connaissances scientifiques et techniques qui permettent à tout un chacun d’exercer pleinement sa citoyenneté (lors des débats concernant le nucléaire le citoyen peut s’appuyer sur ses connaissances acquises dans le cours de sciences physiques ; pour ceux concernant les OGM sur le cours de SVT). Sans risque de se tromper on peut affirmer que « cliquer sur une souris » et utiliser les fonctions simples d’un logiciel ne suffisent pas à les acquérir, loin de là. N’en déplaise au mythe, qui a du mal à concevoir que l’informatique, outil pour enseigner, outil dans les autres disciplines et l’informatique objet d’enseignement en tant que tel, sont complémentaires et se renforcent mutuellement.

Mais le mythe vacille. De nombreuses actions ont été menées en faveur d’une discipline informatique au lycée, notamment par l’EPI. Un enseignement de spécialité optionnel « Informatique et sciences du numérique » a été créé en Terminale S. Il entrera en vigueur à la rentrée 2012. C’est un premier pas positif qui en appelle d’autres…

Jean-Pierre Archambault, Président de l’association Enseignement Public et Informatique (EPI)
jp.archambault (at) laposte.net

Ces mythes et légendes sur l’identité numérique sont les deux premiers mythes traités sur le sujet par Jean-Yves Gresser. Retrouvez les autres mythes et légendes qu’il a traité ainsi que l’ensemble des mythes et légendes des TIC (le sujet de l’identité numérique a été traité également par Fabrice Mattatia, ancien responsable technique du programme de protection de l’identité au ministère de l’intérieur, concepteur du projet Idénum et par Philippe Vacheyrout, CAPUCINE. Téléchargez ce livre en format PDF ou commandez-le en format papier.

Retrouvez ce texte ainsi que les autres thèmes traités dans notre livre collectif "Mythes et légendes des TIC", téléchargeable gratuitement sur le site de Forum ATENA.

 

La bibliothèque ATENA

En cette période estivale, pourquoi ne pas profiter des vacances pour découvrir (ou re-découvrir) la collection de livres Forum ATENA :

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Le strip du mois

Un chantier décisionnel est un projet très stratégique (et souvent sans limite dans le temps) qui vise à mettre en place les moyens, les outils et les méthodes qui permettent de collecter, consolider et restituer les données d’une entreprise, et ce dans le but d’offrir une aide à la décision et de permettre aux responsables de la stratégie de l’entreprise d’avoir une vue d’ensemble de l’activité traitée.

Pour mener ce type de projets, il faut identifier les sources de données et s’attacher à mesurer un certain nombre d’indicateurs (par exemple des données de vente, de facturation et de coûts). Le résultat est restitué selon les axes d’analyse (par exemple avoir une vision consolidée des clients et mieux piloter la marge).


De l’importance d’une veille régulière en matière d’injure ou de diffamation sur internet

L’E-réputation s’est très vite développée au sein des grandes entreprises qui ont cerné la nécessité de veiller à ce qu’un propos injurieux ou diffamatoire ne puisse prospérer sur internet en leur causant un préjudice en termes d’images de marque.

Des entreprises de veille sont, notamment, venues proposer leurs services à ces sociétés qui, eu égard au volume de l’information disponible sur internet, avaient quelques difficultés à pouvoir prétendre en explorer l’intégralité, de façon efficace.

D’aucuns pourraient prétendre que ces outils de veille ne sont pas nécessaires eu égard au fait que de simples recherches plus ou moins régulières d’une information liée à l’entreprise par le biais d’un moteur de recherche devraient permettre, aux entreprises comme aux individus, d’identifier n’importe quel propos litigieux, puis de poursuivre ensuite leur auteur devant les tribunaux.

Ce serait sans compter sur les règles juridiques qui régissent le droit de la presse et notamment l’une des plus importantes qu’est la prescription .

Il faut, en effet, savoir que l’article 65 de la loi du 29 juillet 1881 prévoit que les infractions de presse (injures, diffamations) se prescrivent en 3 mois. Cela signifie que trois mois après la publication d’un propos injurieux ou diffamatoires sur internet, l’entreprise qui s’apercevrait alors de la publication dudit propos ne pourrait plus agir pour voir sanctionner, devant les tribunaux, l’auteur du propos litigieux.

La situation devient encore plus compliquée quand vous prenez conscience du fait que, faute d’avoir été poursuivi dans les délais prévus par la loi, le propos litigieux ne pourra pas non plus être supprimé d’internet.

En pratique, cela signifie qu’hors le cas d’une injure ou d’une diffamation à caractère raciale où la prescription est d’un an après la première publication du propos, l’entreprise ou l’individu qui aura toléré (ou qui ne se sera pas aperçu de l’existence d’un propos diffamatoire ou injurieux) 3 mois après son apparition sur internet n’aura plus aucun argument juridique valable et efficace à faire valoir  pour obtenir de l’auteur, de l’hébergeur ou du juge, la suppression du propos litigieux.

Passé ce délai de prescription de 3 mois, le propos potentiellement illicite, parce que d’apparence diffamatoire ou injurieuse, devient licite.

La prescription empêche désormais que la personne morale ou physique visée par le propos puisse demander valablement à son auteur de le supprimer du site internet où il apparaît ou encore qu’elle contacte, en cas de refus de suppression de la part de l’auteur, l’hébergeur du site, conformément aux dispositions des articles 6-I-2 et 6-I-5 de la Loi de Confiance en l’Economie numérique .

Parce que l’effet de la prescription est donc l’extinction d’un droit au profit de la victime d’un propos litigieux qui n’aurait pas su ou pu l’identifier dans un certain délai, la gestion de l’E-réputation, par un individu ou une société, se doit donc d’être la plus régulière possible.

En matière de  délit de presse (comme dans d’autres domaines), après l’heure ce n’est plus l’heure. A bon entendeur…

Sadry Porlon, Docteur en droit, Avocat au bureau de Paris


Rencontres Acheteurs TIC

Une mission collective intitulée « Rencontres Acheteurs TIC à l’occasion du CeBIT Eurasia » sera organisée par Ubifrance du 6 au 7 octobre à Istanbul.

C’est une mission très riche en contenu et son coût est limité grâce aux subventions publiques. En ajoutant un programme de rendez-vous individuel pour chaque participant, nous avons également renforcer l’aspect « sur mesure » de cette opération. Donc, nous avons fusionné les avantages d’une mission collective et ceux d’une mission individuelle. Vous trouverez toutes les informations dans la plaquette annexée. Par ailleurs, je vous invite également de consulter le site web du salon CeBIT Eurasia qui est le plus important salon des TIC en Turquie et dans la région : http://www.cebitbilisim.com/index.html

Kagan SIMSEK, Conseiller Export – Chargé du Pôle Nouvelles Technologies, Innovation, Service UBIFRANCE
kagan.simsek (at) ubifrance.fr


ODEBIT 2011

Les 20 et 21 septembre prochains aura lieu la 6ème édition du salon ODEBIT au CNIT – Paris La Défense – France.

Odebit 2011 est organisé sous le haut patronage de Monsieur Eric Besson, Ministre chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique.

ODEBIT 2011 c’est :
– Une exposition regroupant les meilleurs acteurs du Haut Débit et située dans un espace dédié réunissant plus de 100 exposants des Salons ODEBIT et IBS dans le Hall Pierre Curie
– Des conférences Plénières mettant en valeur les expériences réussies dans les domaines du Smart Grid ou les réseaux intelligents, Cloud computing,de l’e-sante, e-education, de la Ville Intelligente, de l’aménagement numérique du territoire… plus d’information sur www.salon-odebit.com
– Nouveauté « FOCUS TIC & ENTREPRISES » Le 20 septembre : une journée de conférences pratiques spéciale PME organisées avec le soutien des Chambres de Commerce (75, 78, 92, 95…)

Programme :
– 11h30 – 12h15 : Le Cloud Computing expliqué aux TPE/PME
– 12h30 – 13h15 : Datacenter : quels avantages pour l’entreprise ?
– 14h 15 – 15h00 : Communication Unifiée ou les nouveaux services destinés aux professionnels : atouts fonctionnels, choix et bénéfices pour l’entreprise.
– 15h15 – 16h00: La technologie radio, véritable alternative à la fibre pour le très haut débit
– 16h15 – 17h00: Les usages et les bénéfices de la fibre optique pour les TPE et les PME"

Florence de Courtenay – Guillois (Groupe Solutions – BIRP- INFOPROMOTIONS)
f.courtenay (a) infoexpo.fr


Ouverture à l’ISEP d’un double MBA spécialisé

Ouverture à l’ISEP d’un double MBA spécialisé « Développement Durable et Gouvernance Responsable » et « Ingénierie Décisionnelle et Management Equitable à la prochaine rentrée. Plus d’infos sur http://www.isep.fr/formation-continue/mba-specialise-ifradd-isep

 


Gestion de l’e-réputation et Cloud Computing avec le MEDEF Ile de France

Le Cercle d’Intelligence Economique du MEDEF Ile de France a organisé deux évènements très réussis. Un déjeuner débat, le 27 juin, sur le thème "La gestion de l’e-réputation en entreprise" autour de Maître Porlon, avocat au barreau de Paris qui a évoqué les problèmes posés par la diffamation, l’injure et le dénigrement en entreprise (3 notions différentes d’un point de vue juridique), et une soirée sur le Cloud Computing et la sécurité, le 28 juin, animée par Jean-Marc Grémy, Cabestan Consultants, qui a permis de répondre à beaucoup de questions que se pose tout responsable qui envisage de sauter dans le nuage et veut savoir quel parachute il convient de mettre.

Nous tenons à votre disposition un papier écrit par Maître Porlon, sur l’e-réputation et distribué aux participants de l’évènement qu’il a animé.

gerard.peliks (a) cassidian.com


Agenda

Mardi 5 juillet
Telecom ParisTech
46 rue Barrault (Paris 13)
Et si ce soir vous tentiez de conquérir le monde ?


Lundi 11 & mardi 12 juillet
Intelli’n vous invite
(Strasbourg)
Rencontres Mondiales du Logiciel Libre


Jeudi 22 septembre
Ecole des Mines
60, Boulevard Saint-Michel (Paris 5)
Préparés à Internet ?


 

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