Newsletter n°43 – octobre 2011

 

Edito

Le chiffre du mois

Dossier du mois : Vidéo / Visio
La vidéo redevient un sujet d’actualité pour les DSI et les DG
Téléphonie et visiophonie sur Internet : la révolution Skype
Mythes & Légendes : la vidéoconférence

Nos rubriques :
Vie de l’Atelier d’écriture
Le strip du mois

Actualités :
Le 4 novembre à l’Institut Catholique / L’Identité Numérique : quel ecosystème pour demain ?
AFP sur web et mobiles : Hoog ronge son frein
Le paiement mobile arrive … vraiment !
Le Conseil constitutionnel tranche en faveur d’une responsabilité allégée des exploitants de forums de discussions
Evénement – Salon IP Convergence du 18 au 20 octobre
Evénement – Rencontres Internationales du Numérique du 20 au 21 octobre
Compte-rendu – Préparés à Internet ?

Agenda

Edito

L’histoire de notre civilisation, et de sa période moderne, ne fait que confirmer ce que les civilisations qui nous ont précédés ont démontré, c’est par l’échange, de toute nature, et la capacité à assurer des échanges fiables, dans un climat de confiance, que les sociétés humaines peuvent se développer.

Le monde de l’économie numérique ne fait pas exception, bien au contraire, il exacerbe cette nécessité.

Le 4 novembre prochain, Guy de Felcourt, président de l’atelier Identité numérique et auteur du livre "L’usurpation d’identité" (CNRS édition), organise une conférence qui fera date sur le sujet. Les questions posées, la qualité des intervenants, les débats éclaireront sur les problématiques à l’oeuvre et les solutions qui peuvent y être trouvées.

Je vous y retrouverai, pour débattre, échanger, venez nombreux en vous inscrivant dès maintenant.

Philippe Recouppé, Président du Forum ATENA


Le chiffre du mois : 60

En nanosecondes : l’infime avance des neutrinos sur la lumière, qui semble faire vaciller quelques unes des formules de la théorie de la relativité …

Hors la vitesse de la lumière conditionne aussi bien des éléments informatique.

La vidéo redevient un sujet d’actualité pour les DSI et les DG

Il est vrai que l’offre s’est diversifiée : des solutions gratuites sur PC, aux solutions intégrées dans les solutions de communications unifiées, aux nouveaux terminaux dédiés , sans oublier les salles de téléprésence. Afin d’alimenter votre réflexion nous souhaitions partager avec vous les résultats d’une enquête d’envergure menée cette année. A la question Selon vous, l’usage de la vidéo dans l’entreprise doit être ? 1100 répondants utilisateurs, consultants et intégrateurs répondent.

Un premier résultat marquant : les utilisateurs considèrent que la vidéo ne doit pas être limitée aux salles de conférences dédiées ou à une simple utilisation depuis un PC. 30% des personnes interrogées estiment que la vidéo doit être utilisée uniquement pour les réunions, mais 45% considèrent aussi la vidéo comme un moyen naturel pour enrichir les communications interpersonnelles au sein de l’entreprise. Vraisemblablement vers un usage « à la volée ».

Plusieurs facteurs expliquent ce regain d’intérêt envers la vidéo. D’une part, les crises économiques de ces dernières années, conjuguées aux différents risques de catastrophes naturelles et pandémiques, ont contraint les entreprises à trouver des solutions pour préserver leur compétitivité et la productivité de leurs employés; d’autre part, la vidéo a atteint une maturité technologique qui la place comme un média incontournable pour apporter de la valeur et améliorer la collaboration entre les équipes et les salariés.

Enfin, des solutions grand public ont éduqué le marché, les solutions professionnelles garantissant sécurité et qualité.

Un autre constat concerne la fin du paradigme selon lequel les terminaux dédiés à la téléphonie et la vidéo seront totalement remplacés par les PC et les logiciels de web et vidéoconférence. Les utilisateurs se sont vite vus confrontés aux problèmes de performances des PC : disponibilité, ergonomie, etc.

Le reste de l’étude est à télécharger sur le lien suivant : http://support.aastra.fr/usages/

Jean-Denis Garo, Aastra


Téléphonie et visiophonie sur Internet : la révolution Skype

Longtemps, la téléphonie s’est appuyée sur une même architecture où les connexions sont assurées par une fonction centralisée. Ce fut le cas pour l’ancêtre « RTC » ; l’architecture est conservée pour la voix sur IP.

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Réseau téléphonique « classique » : commutation centralisée

 

Réseau téléphonique sur Internet : commutation assurée par l’ensemble des machines connectées

Service

La rupture est récente et est quelque part fille du piratage de la musique. La voix sur Internet a pour socle une plate-forme « peer to peer » qui repose elle-même sur  la plate-forme Internet. L’illustration la plus emblématique est bien entendu Skype. En s’affranchissant en outre de la boucle locale les limites de bande passante sont reculées autorisant ainsi l’image à se joindre à la voix. La visiophonie est là, naturellement présente sur notre instrument de travail. Consulter une page web ou « visiophoner » avec un ou plusieurs correspondants relèvent de la même démarche. Et du même coût.

De par sa conception, la téléphonie sur Internet répond totalement au concept de plate-formes cher à Internet. On construit un service sur des services construits par d’autres.

Qualité

A la différence de la voix sur IP, la voix sur Internet fait l’impasse sur les protocoles dédiés à la qualité. Le trafic voix est totalement banalisé et est traité comme tout transfert de fichier. Et malgré tout, la qualité est là. L’image est suffisante pour accompagner la voix, et la voix elle-même du haut de sa bande passante donne un sentiment de présence inconnu jusqu’alors. Le prix de cette qualité ? Un accroissement du délai lorsque le réseau est plus chargé. Le décalage peut même devenir gênant. La qualité est là mais pas forcément la fiabilité. Autrement dit on ne sait pas en initiant son appel quelle en sera la qualité.

Contribution de chacun

La disparition du réseau dédié quant à elle reporte sur les utilisateurs les fonctions de commutation. L’accueil d’un nouvel abonné sur un réseau téléphonique classique amène la mise à niveau du réseau, alors qu’en téléphonie sur Internet chaque nouvel abonné vient avec ses propres ressources mises à la disposition de tous : processeur, bande passante, disque dur. Autrement dit, on ne peut bénéficier de cette téléphonie gratuite qu’à condition d’accepter que notre machine contribue, en dehors de tout contrôle de notre part, au fonctionnement global du réseau.

Et c’est là que le bât blesse. Autant au niveau individuel être un des éléments actifs du réseau autrement dit laisser un tiers utiliser sa propre machine, y faire transiter des informations ou héberger des données relève du choix de chacun, autant au niveau d’une société il est difficilement acceptable de livrer ses ressources à des procédures opaques sur lesquelles on n’a aucun contrôle.

Ces limites ne sont-elles pas uniquement les limites d’Internet pour l’entreprise ? N’est-ce pas la mise en commun de toutes les ressources qui apporte une incompatibilité ?

Jacques Baudron, jacques.baudron (@) ixtel.fr


Mythes & Légendes des TIC : la vidéoconférence

Traditionnellement, les lettres mensuelles de Forum ATENA contiennent un extrait du livre collectif "Mythes et légendes des TIC" en rapport avec le thème général de la lettre, ici video/visio. Voici un extrait du chapitre MYTHES ET LEGENDES DES COMMUNICATIONS UNIFIEES ET COLLABORATIVES, traité par Jean-Denis Garo Aastra.

Le terme communications unifiées et collaboratives réunit un ensemble d’applications portées sur un ordinateur, une tablette, un smartphone. Couplées au système d’informations et de communications (Téléphonie) elles répondent à un besoin de développement des outils pour enrichir les relations entre les utilisateurs offrant divers médias synchrones et asynchrones.
Les applications les plus courantes sont : la messagerie unifiée, l’audio et vidéoconférence, la gestion de présence, le partage de documents, la messagerie instantanée (IM ou chat), le softphone, le click to call (CTI), le social web et web2.0…

MYTHE : LA VIDEOCONFERENCE EST RESERVEE AUX GRANDES ENTREPRISES

L’usage de la vidéo au sein des entreprises est plus que jamais une réalité. Il persiste néanmoins un décalage entre les attentes des utilisateurs, les messages marketing des acteurs spécialisés et la mise en œuvre réelle de ces solutions. Réservées auparavant à certaines catégories d’utilisateurs dans l’entreprise, les solutions tendent aujourd’hui à se généraliser à la plupart des utilisateurs de l’entreprise. La vidéo étant de plus en plus considérée comme une extension du système de communication et d’information (SI), et donc comme un média complémentaire de la voix et de la data.

La vidéoconférence se démocratise, elle répond à de nouvelles attentes. En effet les solutions de vidéoconférence (salles dédiées) répondent généralement à des besoins de réunions longues, programmées, privilégiant la parole (à l’écrit), dans des salles dédiées, offrant parfois l’apparence d’une réunion virtuelle (téléprésence, co-présence physique). Désormais plus facilement utilisables, les solutions de vidéoconférence peuvent être initiées depuis un PC portable (favorisant le nomadisme ou le télétravail), et récemment à partir d’un téléviseur ou même d’un smartphone. Les solutions de vidéoconférence sur PC sont, elles, plus utilisées pour des réunions impromptues, où rapidement le partage de documents prendra le pas sur la fenêtre vidéo. Souvent utilisées pour un suivi de projet (follow-up) elles sont, du fait de leurs coûts réduits, plus accessibles aux PME.

L’émergence de terminaux dédiés à la vidéo et à certaines applications offre une troisième voie. Celle de la convivialité d’un terminal vidéo HD et la possibilité de poursuivre le partage de documents sur le PC. D’autres solutions de conférence vidéo se développent comme les webconférences.
Le besoin crée donc toujours la solution. L’ensemble des solutions de vidéoconférence (salle dédiée, utilisateur PC, télétravailleur) s’interconnectant / inter-opérant pour répondre aux nouveaux usages de mobilité et aussi aux budgets des entreprises. L’appropriation de ces nouveaux médias de communication ayant profité de l’usage grand public des applications Skype ou MSN.

CONCLUSION
La plupart des technologies mises en œuvre dans un projet de communications unifiées et collaboratives existent depuis près d’une dizaine d’années, à l’image de la messagerie unifiée ou de la gestion de présence. Elles sont à présent intégrées à une suite logicielle sous forme de briques indépendantes offrant des fonctions. La DSI décidant d’offrir telle ou telle fonction selon des profils définis dans l’entreprise (utilisateur intensif, nomade, télétravailleur, etc).

Le développement de l’usage d’applications similaires dans la sphère privée, parfois utilisées avec ou sans autorisation dans l’entreprise, amène des utilisateurs avertis, mais aussi exigeants. La difficile cohabitation des applications professionnelles et privées au sein de l’entreprise apporte son lot de problématiques nouvelles (sécurité, confidentialité, efficacité etc.).

Touchant à l’organisation du travail, amenant des nouveaux usages, provoquant de nouveaux types de relations entre les individus, créant de nouvelles règles de communications (attitude face à la caméra, stylistique du chat, syntaxe du sms) elles alimentent les mythes et légendes.

Retrouvez l’ensemble des mythes et légendes des TIC : téléchargez ce livre en format PDF ou commandez-le en format papier.

Le 4 novembre à l’Institut Catholique / L’Identité Numérique : quel ecosystème pour demain ?

En cette année électorale qui commence, peut être vous êtes vous posé la question du pourquoi ne votons nous pas encore en ligne, depuis notre mobile ou notre tablette connectée ?

Or techniquement nous savons que c’est possible puisque les technologies de l’Identité Numérique nous permettent de réaliser aussi bien un acte notarié à distance, que d’accéder par un seul login (Single Sign On) à des centaines de sites web différents…

Pourtant la réalité est là, l’identité numérique ne se nourrit pas seulement de technologie, de certificats et de puces électroniques. Elle a besoin de sa propre organisation culturelle économique et numérique qui va la porter : son écosystème ou plus exactement ses écosystèmes.

A l’heure ou bon nombre d’Etats mais aussi d’entreprises se lancent dans la construction de ces écosystèmes de l’identité numérique, nous avons pensé qu’il devenait essentiel de faire un point pour en comprendre la portée, la direction et les enjeux.

C’est toute l’ambition de cette conférence sur « l’Identité Numérique : quel écosystème pour demain ? » qui vous est présenté par le Forum Atena en partenariat avec l’ISEP, et les entreprises Natural Security et Orange Business Service.

Venez construire votre propre référentiel de réponse pour l’avenir grâce aux meilleurs spécialistes du sujet. Un coup d’œil sur notre programme suffira sans doute à vous en convaincre !

L’identité numérique est elle l’élément essentiel de la confiance et de la sécurité que beaucoup appellent de leurs vœux sur les réseaux numériques ?

Va-t-elle consacrer l’ère du numérique sur les réseaux connectés ou les applications sur les tablettes et Smartphones obéiront au doigt et à la voix de l’identifié pour fournir l’information et exécuter les requêtes ou les ordres transmis?

Entre les réseaux sociaux, l’e-administration, le commerce électronique, les applications transfrontières, quelles seront les grands apports de l’identité numérique et comment seront-ils organisés ?

L’identité Numérique peut elle constituer un cheval de Troie efficace pour les multinationales dans une nouvelle étape de la désintermédiation leur permettant une approche directe vers les consommateurs des autres pays pour la relation à distance et le paiement ?

Comment seront déclinées nos I.N. pour nous identifier parmi des dizaines de millions de français, des centaines de millions d’européens, et des milliards d’internautes, quel est le lien entre identité numérique et Cartes d’Identité Electroniques ?

L’Identité Numérique permettra t’elle l’essor des services privés par un commerce électronique de meilleure qualité, publics par une e-administration efficace et aussi sociale par des liens affinitaires –identitaires ?

Comment nos vies et celles des prochaines générations vont s’en trouver impactées dans les services, les actes de paiement, la téléphonie, la banque, l’administration, les transports ?

Après avoir étudié les projets, pilotes et expériences réalisées en France, nous ferons le point sur les projets européens et ce qui caractérise les principaux écosystèmes annoncés dans les pays de l’OCDE. Nous observerons aussi l’impact attendu sur les usages et sur notre vie en société de l’arrivée de ces nouveaux écosystèmes.

Présentations thématiques et débats animés lors de deux grandes tables rondes viendront apporter tour à tout l’intérêt et la passion dans cette demi-journée.

Grâce aux meilleurs spécialistes et à plusieurs personnalités de premier plan, et quelques surprises que nous vous réservons, cet évènement marquera un moment important pour mieux anticiper le monde en construction des années à venir, et vous en garderez un souvenir magique et unique.

Un dernier conseil : Inscrivez-vous vite car les places sont limitées… et rendez vous le 4 Novembre à Paris à 14 H dans les locaux l’ICP !

Guy de Felcourt, Président de l’Atelier Identité Numérique


AFP sur web et mobiles : Hoog ronge son frein

En fait. Le 6 août, l’Agence France Presse (AFP) et son homologue indonésien Antara ont signé un protocole d’accord pour lancer d’ici fin 2011 des services multimédias directement auprès des mobinautes. Son PDG en rêve toujours pour la France, malgré l’hostilité des éditeurs et son statut.

En clair. La proposition de loi du sénateur Jacques Legendre sur la réforme de « la gouvernance de l’AFP » pourrait emprunter soit la voie législative, soit la voie réglementaire (1). Déposé depuis 17 mai 2011 au Sénat, le projet de modification du statut de l’AFP – ce dernier datant de 1957 – n’avait pas pu être examiné au printemps. Les syndicats de l’agence avaient appelé à la grève en juin contre le changement de statut (2), puis – après une motion de défiance voté début septembre à l’encontre du PDG à près de 90 % des votants septembre – une nouvelle fois les 14 et 15 septembre. « La configuration du conseil d’administration de l’AFP et ses principes de gouvernance sont désormais obsolètes et inadaptés aux nouvelles réalités commerciales de l’agence », avait expliqué Jacques Legendre, estimant néanmoins « inconcevable toute transformation de la relation historique “fournisseur/client“ entre l’AFP et la presse quotidienne en une relation “concurrent/client“, en adressant directement le grand public. L’ordonnance du 2 novembre 1945 le lui interdit d’ailleurs ». Reste que cela fait un an que le PDG de l’AFP, Emmanuel Hoog, a déclaré dans une interview au «Monde» – paru le 2 septembre 2010 – qu’il entendait « sortir d’un système strict où les agences vendent des contenus aux journaux, qui les vendent au grand public ». Les éditeurs de presse, eux, sont opposés à la tentation « grand public » de l’AFP. Or le texte prévoit de réduire de 10 à 4 le nombre des représentants des éditeurs de presse et de services audiovisuels, lesquels ne pèsent plus que 10 % des revenus de l’AFP. Le 27 janvier 2011, Emmanuel Hoog avait fait du Web et des mobiles une de ses priorités pour la période 2010-2020 : « La présence de l’AFP sur Internet est une question légitime et notre marque doit se développer à l’extérieur sur les modèles de croissance comme l’iPad, l’iPhone et Internet ». L’AFP pour- rait ainsi proposer au grand public « une centaine de dépêches par jour ». A peine trois mois après avoir été nommé à la tête de l’AFP(3), l’ex-président de l’INA avait déjà prévenu dans «La Correspondance de la Presse» en juillet 2010 : «Il serait absurde que la troisième agence mondiale n’ait pas une appli- cation sur iPad, sur les smartphones, ainsi qu’un site Internet. (…) Comment imaginer qu’Associated Press (AP) et Reuters lancent des applications en français sur les appareils mobiles et pas l’AFP?».

Notes :
(1) – Selon Emmanuel Hoog le 13 septembre.
(2) – Selon la Commission européenne, les abonnements de l’Etat à l’AFP pourraient être une aide publique illicite.
(3) – Le 15 avril 2010, Emmanuel Hoog est désigné PDG de l’AFP (Lire EM@12, p. 3).

Edition Multimédi@ n°42 de septembre 2011- Pour tout contact : Charles Laubier : editionmultimedia@sfr.fr


Le paiement mobile arrive… vraiment !

Le NFC World Congress s’est tenu du 19 au 21 septembre à Nice, à peine quelques jours après les annonces tonitruantes de Google à propos de son wallet. ( A ce propos, ne manquez pas la vidéo de promotion http://www.youtube.com/watch?v=gKGptWtzeaU )

Ce congrès a réuni les acteurs moteurs du marché, du Japon, pionnier avec 68 millions d’utilisateurs, et les français leaders européens du NFC. On notera d’ailleurs que plusieurs analystes parient sur les solutions ouvertes seules garantes d’interopérabilité au niveau mondial et que le japonais Sony Felica migre au standard NFC.

Devant les annonces de Google, les acteurs se fédèrent enfin, opérateurs et banquiers américains ont créé le consortium ISIS. En Europe nous avions déjà vu de tels consortium se mettre en place mais sans être vraiment entrainés dans une dynamique d’ensemble.

Aussi on attend avec impatience les annonces que devrait faire Apple qui n’a toujours pas officiellement dévoilé son iPhone5 …

Philippe Poux – Atelier Paiement Mobile


Le Conseil constitutionnel tranche en faveur d’une responsabilité allégée des exploitants de forums de discussions

La question prioritaire de constitutionnalité, qui consacre le droit à tout citoyen de contester la constitutionnalité d’une loi portant atteinte aux droits et libertés que la Constitution garantit,  fait une fois de plus parler d’elle en matière de droit de la presse sur Internet.

Le régime de responsabilité en cascade en question

Le régime dit de responsabilité en cascade édicté par l’article 93-3 de la Loi n°82-652 du 29 juillet 1982 sur la communication audiovisuelle(1)  veut que soit poursuivi comme auteur principal de l’infraction de presse :

  1. Le directeur de la publication lorsque le message ou le propos incriminé a fait l’objet d’une fixation préalable(2)
  2. A défaut l’auteur du message ou du propos
  3. A défaut de l’auteur du message ou du propos, le producteur.

En pratique, et dans l’hypothèse où l’auteur d’un message n’était pas identifié, il est arrivé que le plaignant, qui n’avait pas non plus réussi à mettre en jeu la responsabilité du directeur de publication(3), tente d’engager, avec succès, celle du producteur.

La chambre criminelle de la Cour de cassation a, en effet, rendu en 2010, deux arrêts en date du 16 février(4) consacrant cette possibilité.

Quid de la qualification de producteur ?

Dans ces deux affaires, la Cour de cassation a cassé ces deux arrêts d’appel en leur reprochant de ne pas avoir recherché si celui qui a pris l’initiative de créer le forum de discussion du site pouvait être qualifié de producteur et ainsi voir sa responsabilité engagée au sens de l’article 93-3 de la loi du 29 juillet 1982.

Devenait ainsi producteur la personne qui a pris l’initiative de créer un service de communication en vue d’échanger des opinions sur des thèmes définis à l’avance(5). L’idée qu’elle ait pu ignorer  l’existence du message litigieux n’importait pas, ce qui tranchait avec la situation dans laquelle se trouvait le directeur de publication du site proprement dit.

La QPC ou les limites d’une telle qualification

La Cour de cassation a donc renvoyé par un arrêt Cass. Crim. 21 juin 2011  au Conseil constitutionnel une question prioritaire de constitutionnalité exposant les principaux reproches faits à cette jurisprudence et notamment qu’elle portait atteinte aux principes du respect de la présomption d’innocence et d’égalité, garantis par les articles 9 et 6 de Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789.

Le Conseil constitutionnel tranche en faveur des exploitants des forums de discussions

Il retient que « compte tenu, d’une part, du régime de responsabilité spécifique dont bénéficie le directeur de la publication en vertu des premier et dernier alinéas de l’article 93-3 et, d’autre part, des caractéristiques d’internet qui, en l’état des règles et des techniques, permettent à l’auteur d’un message diffusé sur internet de préserver son anonymat, les dispositions contestées ne sauraient, sans instaurer une présomption irréfragable de responsabilité pénale en méconnaissance des exigences constitutionnelles précitées, être interprétées comme permettant que le créateur ou l’animateur d’un site de communication au public en ligne mettant à la disposition du public des messages adressés par des internautes, voie sa responsabilité pénale engagée en qualité de producteur à raison du seul contenu d’un message dont il n’avait pas connaissance avant la mise en ligne ; que, sous cette réserve, les dispositions contestées ne sont pas contraires à l’article 9 de la Déclaration de 1789 ».

Il décide donc que « sous la réserve énoncée au considérant 7, l’article 93-3 de la loi n° 82-652 du 29 juillet 1982 modifiée sur la communication audiovisuelle est conforme à la Constitution ».

Cette décision très attendue vient réparer une forme d’injustice qui pesait sur les épaules d’un exploitant de forum de discussion lequel, dans l’hypothèse où l’auteur du message litigieux était resté inconnu ou celle où le directeur de publication n’avait pas eu connaissance du message avant sa publication, ne pouvait opposer de moyens de droit pour se défendre d’être qualifié d’auteur principal de l’infraction de presse commise.

Il lui sera maintenant possible de démontrer que faute d’avoir eu connaissance du message litigieux avant sa mise en ligne, sa responsabilité ne saurait être engagée en tant qu’auteur principal d l’infraction.

(1) Modifié par la Loi n°2009-669 du 12 juin 2009 – art. 27
(2) Il s’agit par exemple du cas où la modération du site se fait à priori par le directeur de publication du site et où chaque message publié sur son forum ou sur son blog est lu avant publication.
(3) Faute d’avoir prouvé une fixation préalable par ce dernier du message litigieux. On entend par fixation préalable la démonstration du fait que le directeur de publication a pu voir le message avant sa publication sur le site.
(4) Cass. Crim., 16 févr. 2010, n° 08-86.301 et 09-81.064 : Juris Data n°2010-001502 et 2010-001992)
(5) Cass. Crim., 16 févr. 2010, 09-81.064
(6) N°11-80.010, F-P+B : JurisData n°2011-012814

Maître Sadry Porlon, avocat au barreau de Paris – avocat (at) porlon.net


Evénement – Salon IP Convergence du 18 au 20 octobre

Le Forum ATENA, carrefour des NTIC, des entreprises et de l’enseignement supérieur, est tout naturellement partenaire d’IP Convergence, le salon professionnel des applications, services et équipements de communication IP (18, 19, 20 octobre 2011 à Paris, Porte de Versailles).

Une association qui se traduit par l’implication très active du Forum ATENA sur l’évènement. Son Président, Philippe Recouppé, sera en effet membre du jury d’experts des Trophées de la Convergence, qui distingueront les entreprises et solutions les plus innovantes dans huit catégories :

  1. Meilleure offre de convergence fixe / mobile
  2. Meilleure solution de communication unifiée
  3. Meilleur opérateur pour les entreprises
  4. Innovation de l’année Communications d’entreprise
  5. Innovation de l’année Cloud computing
  6. Meilleure solution de sécurité d’infrastructure
  7. Meilleure solution applicative de mobilité
  8. Meilleure solution de visioconférence

La liste des nominés est disponible à cette adresse : http://www.ipconvergence.fr/Les+Troph%C3%A9es+de+la+Convergence_341_1078.html

Les Trophées de la convergence, dont c’est la seconde édition, sont organisés en partenariat avec le Journal des Télécoms. La remise des trophées (19 octobre) sera suivie d’un cocktail, occasion de partager entre professionnels dans la convivialité.


Evénement – Rencontres Internationales du Numérique du 20 au 21 octobre

Dorum ATENA est partenaire d’UBIFRANCE, l’agence française pour le développement international des entreprises qui organise, avec OSEO et l’AFIC, la quatrième édition des Rencontres Internationales du Numérique, les 20 et 21 octobre à Paris.

Cet évènement, destiné aux professionnels des Technologies du Numérique, sera l’occasion de rencontrer des spécialistes du secteur venus des quatre coins du monde pour aider les entreprises à se développer à l’international. Fort du succès rencontré lors de l’édition précédente avec plus de 550 décideurs inscrits, ces rencontres s’ouvriront également cette année au secteur du E-commerce. Autre nouveauté de cette 4ème édition, l’évènement sera webcasté à partir du pavillon virtuel Ubifrance.

Au programme : tables rondes, conférences, networking, entretiens et témoignages d’entreprises pour se développer à l’international. Comme l’année précédente, les Rencontres Internationales du Numérique les Trophées des Leaders à l’International de l’IE Club, qui visent à récompenser les PME ayant le plus fort potentiel à l’international.

En 2010, les zones prometteuses identifiées ont affiché des taux de croissance du PIB incroyables (+6,5% au Brésil, +10,5% en Chine, +15% à Singapour…) et des données sectorielles fascinantes (2 milliards d’abonnés à Internet dans le monde, 2 milliards d’abonnés au téléphone portable rien que dans les BRIC, +20 millions d’abonnés au mobile chaque mois en Chine, 4 fois plus de chercheurs au sein de Samsung que tout le CNRS réuni, etc.).

Le secteur du E-commerce s’annonce encore plus fructueux : sur la période 2009-2014, on prévoit au niveau mondial, une augmentation du taux de croissance 123,3%. En Europe, cette augmentation a atteint les 300% au court des sept dernières années pour atteindre en 2010 un marché de 151 milliards d’Euro. Quant à la France, elle enregistre le 2ème plus fort taux de croissance européen avec une augmentation de 31% du commerce en ligne, après la Pologne (+36%) et devant l’Espagne (+25%). 19 spécialistes marchés des bureaux UBIFRANCE viendront spécialement pour partager leur expertise avec les professionnels français des Technologies numériques et du E-commerce

Pour s’inscrire : le site des RIN


Compte-rendu – Préparés à Internet ?

Le jeudi 22 septembre, le grand amphi de l’école Mines ParisTech a accueilli notre évènement sur le thème "Préparés à Internet ?", co-organisé par notre association Forum ATENA et par la SEI.

Une première table ronde « Qu’est-ce que le  numérique ? » animée par Thierry Gaudin, ingénieur général des Mines, président de Prospective 2100 a vu se succéder Clarisse Herrenschmidt, du laboratoire d’anthropologie sociale du Collège de France et de surcroit archéologue, qui nous a parlé des Trois écritures " langue, nombre, code" et Gérard Berry, de l’INRIA, titulaire de la chaire Informatique et sciences numériques du Collège de France, sur l’inversion des approches. Une discussion, parfois véhémente par les questions posées par les participants, a suivi.

Ce fut alors l’interlude durant laquelle la physique quantique a généré des aléas qui ont servi à désigner les heureux gagnants des livres offerts dans la loterie. Dommage que cette séance délicate se soit déroulée pendant la pause non prévue dans le déroulement de l’évènement, ce qui l’a perturbé de manière inattendue : mais l’auditoire interloqué a, nous espérons, apprécié l’originalité de cet interlude.

La deuxième table ronde modérée par Jean-Pierre Archambault, professeur agrégé de mathématiques, président de l’EPI (enseignement public et informatique) sur le thème « Éducation-formation : que faire ? » a réuni Gilles Dowek, directeur de recherches à l’INRIA, professeur d’informatique à l’école polytechnique, François Adoue, du consortium européen PIN (métiers du multimédia et emploi) et Michel Léonard, professeur à l’Université de Genève et directeur d’HEC Genève. Très haut niveau des intervenants, nombreuses questions du public, échanges des plus intéressants entre les intervenants, entre les intervenants et la salle, ce fut un brassage des idées qui n’a laissé personne indifférent.

Un pot de l’amitié nous a permis de nous retrouver autour d’un verre dans la salle des colonnes de l’école Mines ParisTech au milieu des roches et des fossiles qui ornent ses murs.

Et ce n’était pas fini. Les intervenants et les participants, adhérents aux associations qui ont poussé l’évènement, et qui souhaitaient partager la table des pointures qui nous avaient parlé se sont retrouvés pour un repas dans un restaurant tout proche de la rue Soufflot.

Et cette nuit là, vers minuit, les conversations ont continué dans le RER Luxembourg entre quelques convives, à la grande surprise des autres usagers des transports en commun, peu habitués à un tel niveau d’échanges.

Encore un grand merci à la prestigieuse école Mines ParisTech qui a accueilli notre évènement.

Jacques Baudron & Gérard Peliks – Forum ATENA


Vie de l’Atelier d’écriture

L’Atelier d’Ecriture vous recommande ce livre : "L’usurpation d’identité – ou l’art de la fraude sur les données personnelles"
par Guy de Felcourt

(320 pages – CNRS Editions)

– Des fuites de données au Claoud Computing, des marchés du "darkweb" aux interceptions Wi-Fi
– Des risques liées aux applications des téléphones intelligents, jusqu’aux changements imposés par l’élargissement européen,
– Des chantiers de la modernisation de nos titres d’udentité jusqu’aux circuits de virements bancaires et de mos pratiques de paiement

Guy de Felcourt dresse dans ce livre un inventaire déraillé des défis de la mondialisation sur nos données et identités et, après une analyse des enjeux, formule des propositions "pour réinventer" nos solutions à l’ère du numérique.
Un livre passionnant, accessible au plus grand nombre.

Ce qu’ils en pensent :

"Le livre de référence sur la fraude identitaire et les moyens de la combattre" (Bibliosurf.com)

"Une étude stimulante qui éclaire l’évolution de notre identité à travers nos données personnelles, et montre comment nos modes de vie s’en trouvent progressivement transformés" (Artesi.fr 14 septembre 2011)

"Guy de Felcourt revient sur la montée en puissance de cette fraude des données personnelles en proposant une étude plurielle de ses formes, ses fins et son avenir" (Nonfiction.fr 13 septembre 2011)

"Le livre de référence en matière de fraude identitaire" (Livres Hebdo Septembre 2011)

"Guy de felcourt, fin connaisseur des nouvelles technologies, dresse ici un état des lieux des risques liés à la fraude identitaire et au vol des données personnelles"  (La Tribune septembre 2011)

L’auteur

Guy de Felcourt est également président de l’atelier Identité Numérique de Forum ATENA

Autres nouvelles de l’atelier d’écriture

Vous êtes acteur dans le domaine de l’aéronautique ou de l’espage… Apportez voutre contribution à notre nouveau chantier "La sécurité des systèmes aéronautiques et spatiaux"

Tous les détails (ou presque) à la page de l‘atelier d’écriture

Michèle Germain – Atelier d’écriture du Forum Atena 


Le strip du mois

Une bombe temporelle (ou bombe logique) est un petit bout de programme malveillant inséré par un utilisateur dans un logiciel informatique ou un système d’exploitation pour causer des dommages comme la destruction de fichier ou le blocage du système global. La bombe temporelle est programmée pour s’activer suite à un événement précis, très souvent lié à un changement d’heure et/ou de date.

 

Agenda

Vendredi 4 novembre
Institut Catholique, 21 Rue d’Assas (Paris)
L’identité numérique : quel ecosystème pour demain ?
Inscrivez-vous


Du 18 au 20 octobre
Porte de Versaille (Paris)
Salon IP Convergence


Du 20 au 21 octobre
UBIFRANCE, 77 Bd St Jacques (Paris)
Rencontres Internationales du Numérique


Jeudi 20 octobre
Swiss Life Banque Privée (Paris)
CrossBusinessClub


Mardi 29 novembre
Immeuble Chaban Delmas (Paris)
3èmes Assises des Technologies Numériques de Santé


 

 

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