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Newsletter n°74 – novembre 2014

 


Edito

Actualités :
12/01/2015 – Le marché de la cybersécurité : quelle stratégie pour la France ?
Premier bilan de l’édition 2014 du colloque Identité Numérique
Compte-rendu du dîner networking avec Laure de la Raudière
Le cloud et ses contraintes, ses points de blocage, ses effets économiques
France : Réformer la place, le rôle et le fonctionnement de l’Etat pour que le pays puisse se réformer
Des nouvelles de l’atelier d’écriture : ce mois-ci une moisson de livres blancs !
ISEP : journée dédiée au traitement des flux de données
L’environnement sans fil, Wi-Fi, Bluetooth, 4G… de plus en plus difficile à protéger

Le chiffre du mois : 76

Les top tweets de Forum ATENA en novembre

Agenda

     

Edito

Le 19 novembre, Forum ATENA organisait la quatrième édition du colloque Identité Numérique, et comme pour les précédentes éditions, ce fut un succès.
Avoir une identité, dans le monde numérique, c’est exister un peu plus, et la France et l’Europe, après bien des hésitations, ont l’air de progresser sur cette voie. Nous allons peut-être exister.
Si ça se réalise, et ce dans un délai raisonnable, ce sera une étape.
Il restera encore bien d’autres éléments à construire et à mettre en place pour que la confiance libère les échanges, tant au niveau des individus que du commerce, des affaires.
La confiance : notion difficile et pourtant essentielle, au-delà de la stricte sécurité, de l’authentification de l’identité, au-delà de la protection sans faille, pour aller vers un monde d’échanges, de coopération, de partage, où la vie peut se développer dans toute sa vivacité, sa créativité.
Nous sommes dans un moment historique d’innovation, et nous avons d’autant plus besoin de confiance que le monde que nous créons, le monde qui se crée est un monde nouveau, donc un peu étranger.
Il nous faut retrouver un projet de société où les valeurs de partage, de coopération aient un sens, au-delà du mercantilisme débridé des GAFA.
Les projets d’accord entre les USA et l’Europe, TAFTA, qui pourraient avaliser le pouvoir des multinationales sur les états sont un non-sens.
Les lignes bougent, disparaissent pour réapparaître un peu plus loin, nous faisant douter, à juste titre, qu’elles puissent être immuables : elles ne le sont pas, et pour autant, il faut conserver les valeurs de responsabilité, d’éthique, elles sont compatibles avec le numérique.
Il nous faut récuser la défiance de la NSA, de la négation des données personnelles, pour nous tourner vers des projets où confiance et coopération pourront affirmer des valeurs du vivre ensemble.
L’année approche de son terme, riche d’interrogations, de possibles, tournons-nous vers 2015,
A Forum ATENA nous nous / vous préparons une superbe année, ensemble.

Philippe Recouppé, Président de Forum ATENA


12/01/2015 – Le marché de la cybersécurité : quelle stratégie pour la France ?

Le lundi 12 janvier 2015, 14h-19h, l’atelier sécurité de Forum ATENA, la chaire Castex de cyberstratégie et le Cercle d’Intelligence Economique du Medef Ile-de-France vous invitent à participer à un grand évènement gratuit sur le sujet "Le marché de la cybersécurité : quelle stratégie pour la France ?".

Après l’évènement "les cybermenaces, quels risques pour les entreprises" en mai 2013,et celui sur "la cyberstratégie des entreprises : stratégies compréhensives et outils" en décembre 2013, voici la troisième facette des grands évènements que ces organismes organisent pour cerner quelles sont les cybermenaces et comment s’en protéger.

Deux tables rondes "Quelles perspectives pour le marché de la cybersécurité ?" et "Quelle stratégie pour la France et l’Europe ?" aborderont les thèmes :

  • Un marché souverain ? Mise en écho de l’aspect souverain du marché tout en évoquant ses limites en termes d’opportunités pour les entreprises ? Constitution d’un marché européen `
  • Assurance
  • Réglementation
  • Politique industrielle
  • Investissement : financement de start-up.

L’évènement se fera au siège du Medef Ile-de-France, 10 rue du Débarcadère Paris 17eme (près de la porte Maillot). Les inscriptions obligatoires se font sur : http://forumatena.org/node/622

Gérard Peliks Président de l’atelier sécurité de Forum ATENA


Premier bilan de l’édition 2014 du colloque Identité Numérique

Le quatrième colloque sur l’identité numérique organisé par le Forum ATENA et le MEDEF a réuni plus de deux cents représentants des administrations et des entreprises autour du sujet florissant de l’identité numérique. Accueillis par Guy de Felcourt, Président de l’Atelier Identité Numérique de Forum ATENA et Maxence Demerlé, Déléguée Générale Adjointe de la SFIB, les participants ont tout de suite été confrontés aux thématiques retenues cette année : « Lors de la 1ère édition en 2011 nous avions voulu montrer comment l’identité numérique était au cœur des écosystèmes numérique en émergence. En 2012 nous avons insisté sur la valeur économique créée par l’identité numérique, puis en 2013 sur la croissance et les services pour les entreprises. Cette année nous avons choisi de nous intéresser à l’e-gouvernement, aux services et à l’international. » a déclaré Guy de Felcourt. [ lire la suite du compte rendu ]

Pour retrouver le programme et les contenus additionnels (présentations, photos…): http://www.forumatena.org/identite-numerique-2014


Compte-rendu du dîner networking avec Laure de la Raudière

Un débat riche et de très haut niveau ! 
Le dîner networking de Forum ATENA de ce 05 novembre  2014 accueillait Laure de La Raudière, députée UMP de l’Eure et Loir et membre du Conseil national du numérique. Une soirée de qualité autour d’une bonne table aux "Noces de Jeannette".

Laure de la Raudière a rapidement introduit le rapport d’information qu’elle et Corinne Erhel (députée PS des Côtes d’Armor) ont présenté à la commission des affaires économiques  à l’Assemblée Nationale le 14 mai 2014 sur le développement de l’économie numérique (http://www.assemblee-nationale.fr/14/pdf/rap-info/i1936.pdf).

Le rapport insiste d’abord sur la nécessité de faire la pédagogie du numérique auprès des députés. Les politiques ont tendances à protéger ce qu’ils maîtrisent plutôt que de se lancer dans le numérique. Mais il faut tirer les leçons de l’arrivée de l’électricité : le moteur électrique a vidé le monde rural. le numérique pourrait être porteur de risques majeurs.

Laure de la Raudière annonce l’arrivée imminente du rapport de Philippe Lemoine, Président de la Fondation Internet Nouvelle Génération sur "La transformation numérique de l’économie française" (https://stample.co/assets/transnum/Rapport-Mission-Lemoine-Nov-2014.pdf).

Quelles solutions ? Les discussions animées ont foisonné en thèmes et avis divers dont voici un court aperçu.

INNOVATION 
Le rapport met en avant l’innovation, sachant qu’elle doit cibler d’emblée un marché mondial. À San Francisco, les universités veulent changer le monde et détrôner l’économie traditionnelle là où elle montre des failles. UBER propose le service des taxis là où … on manque de taxi. 
L’agriculture est un autre exemple où des services supplémentaires en économie sont proposés grâce à une base de données de l’ensemble des sols. 
Les cartes de visites des professeurs de Stanford comme leur site internet annoncent la couleur : "Change lives. Change organizations. Change the world." Le message est clair !
Toute cette innovation nécessite une solide assise financière. Il faut associer innovation et développement international, domaine peu connu des députés. Les capitaux risqueurs fonctionnent en mutualisant les risques ce qui justifierait l’ajustement de leur situation fiscale. Laure de la Raudière cite le rapport de Nicolas Colin & Pierre Collin sur la fiscalité de l’économie numérique (www.economie.gouv.fr/files/rapport-fiscalite-du-numerique_2013.pdf)
L’innovation doit s’appuyer sur une culture de l’entreprenariat dans laquelle les entrepreneurs qui ont réussi réinvestissent avec les nouveaux. Les dirigeants du CAC40 sont peu sensibles à ce type de fonctionnement.
Le nouveau modèle économique se construit sur la captation des données. Les données personnelles sont utilisées lors de la commercialisation. Amazon est cité comme un commerce de détail très puissant mais dépourvu de nouveautés issues du numérique.
La modernisation du cadre juridique permettrait d’équilibrer le principe de précaution par un principe d’innovation. L’État doit jouer le rôle d’"assureur" pour les risques de l’innovation.
Les investisseurs sont plus prompts à proposer des financements à de gros projets qu’à des entreprises qui vont sur le numérique.

FORMATION
Le rapport insiste particulièrement sur la nécessité de la formation à toutes étapes et notamment la formation dès le niveau scolaire à la programmation pour prévenir le manque de développeurs. Les cours de technologies du collège pourraient devenir des cours de programmation, uniquement dans le but d’inculquer la logique de programmation qui n’existe plus avec les maths. Dans l’enseignement supérieur, les doctorants pourraient migrer vers le numérique.
Cette pédagogie doit encore être présente au sein des grands groupes. Un exemple frappant était donné au Mondial de l’Automobile où la chargée de communication de Renault n’était pas capable de se positionner face à Tesla. Peugeot n’est quant à lui pas présent dans la Silicon Valley pour y faire de la veille technologique. (Notons que l’âge moyen d’un acheteur de véhicule neuf est supérieur à … 51 ans et que Tesla vend plus de voitures électriques que Renault !)
Les MOOC – Massive Online Open Courses – s’introduisent alors dans la discussion. La technologie propose à tous un accès libre aux cours magistraux des grandes universités, l’obtention du diplôme et les examens étant eux réservés à ceux qui y financent leur inscription. La démarche est jugée d’avenir dans la mesure où elle est complétée par des Travaux Dirigés. COURSERA ambitionne ainsi de proposer le meilleur des cours à tous ceux qui n’ont pas la possibilité de se déplacer.

DÉSOBÉISSANCE NÉCESSAIRE 
La discussion s’est alors élargie et la notion de désobéissance nécessaire évoquée dans le cas de monopole flagrant. On peut s’appuyer sur l’exemple de ebookers qui propose des réductions conséquentes dans l’hébergement mais qui interdit à l’hôtelier de pratiquer ces tarifications dès lors qu’il n’est pas en ligne. La solution passe par la création d’un système au niveau local. Dans les petites villes, ebookers ne remplit pas sa mission et ne mérite donc pas ses 16 %. Il faut donc créer de nouveaux services régionaux.

CNIL, CSA et ARCEP
La CNIL propose une vraie expertise et une dynamique certaine. Le CSA a plus de difficultés, ne ce serait-ce que parce que ses décisions ou sanctions ne s’appliquent qu’à posteriori, après la diffusion du programme incriminé. Quant à l’ARCEP, elle doit se battre contre les situations de monopoles de fait. L’ARCEP tend à réduire son rôle à l’application des règlementations plus qu’à mettre en avant ses compétences. Mais Laure de La Raudière insiste sur le fait que les collectivités locales sont actives dans le domaine des infrastructures. La France est un des rares exemples de pays animé par la volonté de câbler les campagnes.

ICANN
La question qui se pose est celle du monopole dans l’attribution des racines. L’ICANN n’accepte que des noms de domaines dans un format de base constitué de caractères ASCII occidentaux – la Bulgarie a été ainsi écartée – et contre espèces sonnantes et trébuchantes, L’exemple le plus parlant est celui du ".vin" dont les frais de dossier se montent à 185.000 $ … complétés par une cotisation annuelle de 25.000 $ ! 
Mais si l’ICANN est en position de domination ce n’est pas la seule voie pour activer les extensions de premier niveau. Louis Pouzin a par exemple créé "Open-Root" qui accueille tout alphabet pour créer ces extensions à des conditions autrement plus raisonnables que celles de l’ICANN.
Notons que ce débat a fait l’objet d’une question au gouvernement de la part de Laure de la Raudière.

Jacques Baudron  –  secrétaire adjoint Forum ATENA


Le cloud et ses contraintes, ses points de blocage, ses effets économiques

Constat : Une majorité des administrateurs réseaux au sein des entreprises continue de se méfier du Cloud… Etat d’esprit justifié notamment pour des raisons de sécurité et de fiabilité. Au fil des années les responsables des systèmes d’information, n’ont cessé d’imaginer les pires scénarios principalement liés aux pannes (des plus courantes aux plus invraisemblables).

Toutes ces réflexions ont abouti à la mise en place de solutions internes coûteuses afin de se prémunir contre toutes catastrophes quelles qu’elles soient.

De la panne du serveur à la coupure électrique, en passant par le disque dur, la température dans la salle informatique, les systèmes de sauvegarde, les logiciels de protection contre les intrusions et le piratage ou encore les erreurs humaines… toutes ces possibilités freinent encore l’adoption du Cloud dans les entreprises car comment peut-on luifaire confiance ? Quelles sont les garanties ?

Hébergé dans des datacenters publics ou privés, installés au cœur de la Jungle des nuages internet, dans quelles conditions le cloud public peut-il rassurer les entreprises ?

Les entreprises disposant d’un système informatique ont pour obligation d’adopter une stratégie réduisant les risques au niveau le plus bas. Cette stratégie s’avère bien souvent compliquée et très coûteuse. De manière générale les entreprises, dont le cœur de métier n’est pas l’informatique, n’ont pas le temps de se pencher sur les technicités de leur réseau mais arrivent à réduire de 70 % les incidents potentiels, pour un coût avoisinant les 5% de leur chiffre d’affaires.

Au sein des datacenters nouvelle génération CLOUD, ce risque est réduit de 95%  ( car le risque ZERO n’existe pas ) pour un coût allant de 2,5% à 3 % du chiffre d’affaires de l’entreprise pour le même périmètre.
Soit un risque de 5% au total
Pour un coût de 50% moins cher.

En effet, aujourd’hui une société ne pourra atteindre le même niveau de fiabilité et de sécurité que si elle consacre plus de 15% de son chiffre d’affaire aux investissements et coût d’exploitation de son système d’information.

Les datacenters  garantissent …

Double serveurs virtualisés, double localités, double alimentations, double groupes électrogènes, double climatisations, double sécurités du contrôle d’intrusion physique ainsi que des solutions de sauvegarde supervisées et de protection contre les intrusions.

Les datacenters sont administrés 24h/7j avec un personnel qualifié et formé en continue par les éditeurs des solutions physiques et logiques, disposant de serveurs performants qualifiés de « Nouvelle Génération », virtualisés sur plusieurs  sites

Les deux datacenters en tier 3 mit en redondance atteignent un niveau de Tier 4 qui est le plus élevé. Il s’agit de la plus haute garantie qu’un datacenter puisse offrir avec une disponibilité de 99.99 %. « Cette catégorie de datacenter est complétement redondée au niveau des circuits électriques, de refroidissements et du réseau. Cette architecture permet de pallier aux pires scénarios d’incidents techniques sans jamais interrompre la disponibilité des serveurs en place ». De plus, tous les établissements sont équipés de dispositifs de contrôle ultra-sécurisé avec accès physique par badge, code, et biométrie. Il n’y a aucun sous-traitant, en dehors des employés de maintenance, des éléments informatiques ou réseaux. Les données privées du client sont accessibles à travers un réseau privé fermé et lié par des liens dédiés en très haut débit.
Le système de sauvegarde est supervisé 24/7 car il dessert plusieurs milliers de clients sur plusieurs sites techniques. Les solutions de protection sont également réparties sur des serveurs virtuels sur plusieurs  sites, supervisés aussi 24/7 pour le même nombre de client.

Samir Koleilat – co-président de l’atelier Cloud de Forum ATENA


France : Réformer la place, le rôle et le fonctionnement de l’Etat pour que le pays puisse se réformer

L’impossibilité de la réforme en France est une idée reçue. La classe politique se place à mon avis aujourd’hui dans un contresens historique.
La France devrait subir une cure de réformes structurelles, une rigueur salvatrice pour retrouver la croissance perdue. Des hommes et des femmes politiques,  « élite » autoproclamée, auraient bien compris que le temps de la réforme est venu. Mais malheureusement la France serait un pays impossible à réformer ; les Français étant si conservateurs en défendant becs et ongles leurs acquis et leurs rentes, un pays somme toute ingouvernable.
Et la France est dans l’attente. Le responsable politique promet le retour d’une croissance qui continue à se dérober, le commentateur éclairé de la classe journalistique, attend l’homme providentiel, qui osera les vraies réformes au risque de l’impopularité. Trente cinq ans d’attente et d’espoirs déçus… L’impopularité sans les réformes. Pourtant pendant ce temps, les citoyens voient les efforts demandés s’accroître année après année.
Quel peuple au monde accepterait de transférer à l’État 57 % des richesses créées par an sous forme d’impôts ou prélèvements obligatoires ? Combien d’hommes politiques étrangers rêveraient d’un peuple si docile ! Dire que les Français ne font pas d’efforts est une négation totale de la réalité. Quelle frustration d’être soumis à tant de contraintes pour si peu de résultats et si peu d’efficacité.
Plus de trente ans que ce discours de l’impossibilité de la réforme en France est repris. Il s’agit bien d’un discours car dans les faits, par démagogie, les majorités de centre droit et de centre gauche au pouvoir ont pratiqué la fuite en avant provoquant un endettement massif évalué aujourd’hui à 2000 milliard d’euros soit 100% du PIB. Elles n’ont pas réformé l’Etat et on même entravé la transformation. Et au cours de ces trois dernières décennies, tout a déraillé : le chômage, les déficits budgétaires, l’endettement public et le commerce extérieur

En France, l’Etat a précédé la nation. L’État s’est construit progressivement. A partir du Moyen Âge, les rois de France ont étendu leur autorité sur un ensemble de plus en plus grand. Le développement du nationalisme a émergé au 18éme siècle dans la bourgeoisie, intellectuelle, commerçante et préindustrielle, pour s’étendre progressivement à l’ensemble de la population. Ce nationalisme a été renforcé par le système politique démocratique, la création d’une école gratuite laïque et obligatoire à la fin du  19 ème siècle, l’instauration du service militaire. Il a été entretenu par la création de divers symboles républicains, régulièrement mis en avant, comme le drapeau français, la Marianne et la Marseillaise.

Et puisque l’Etat a précédé la nation, celui-ci a pris les mesures qui s’imposaient pour assurer sa survie. Il a donc mis en place des méthodes d’identification, de formation et de promotion des élites de la nation à son profit à lui, l’Etat. A travers la sélection des lycées, il y a eu une véritable canalisation des meilleurs élèves vers les grandes écoles contrôlées par l’Etat, et au profit de l’Etat et vers les grandes entreprises nationales. Ainsi, au travers des grandes écoles nationales (Ecole Normale Supérieure, Polytechnique, Ecole des mines, Agro, Supelec, Sciences po, Ena), l’Etat a assuré un vivier d’élites talentueuses à son service.
Mais cela s’est fait au détriment des autres activités de la nation : l’industrie, le commerce, la recherche, l’artisanat, pour lesquelles les formations sont assurées par des écoles privées, dont les meilleures dans le domaine du management sont d’inspiration anglo-saxonne.

Une obsession antilibérale subsiste au sein de notre république jacobine. Une forme de « noblesse d’État » se dresse contre les réformes. Parmi les causes de cette allergie, on peut citer la surreprésentation de notre fonction publique, non seulement dans l’économie mais surtout à l’Assemblée nationale. Ainsi constitué, notre appareil législatif est naturellement porté à prendre des mesures étatistes. Il faut citer également une volonté du monde politique, de l’Administration et de la technostructure de sauvegarde de ses avantages matériels et intellectuels.
Le développement d’un pays n’est possible que s’il existe une convergence entre sa culture économique, sa culture technologique et sa culture organisationnelle. Il faut avoir conscience que la France n’a pas su s’adapter aux trois mutations décisives, qui ont vu le jour depuis les années 1980. Mutation technique : l’économie numérique est une économie caractérisée par des rendements croissants, qui donne une prime aux entreprises pionnières et rendent, par conséquent, les retards difficiles à rattraper. Mutation financière : la dérégulation s’est certes traduite par des excès spéculatifs, mais elle a aussi donné naissance à une « finance entrepreneuriale », d’autant plus favorable à l’innovation qu’elle s’appuie sur un capital-risque abondant et des places financières puissantes. Mutation de l’espace : plus que jamais, l’innovation a besoin, pour s’épanouir, de la « métropolisation » – la proximité géographique entre les acteurs de la recherche, de l’entreprise et de la finance. Ces trois évolutions, la France les a ignorées. Même la tentative de créer des pôles d’excellence  a buté sur les dérives d’une décentralisation coûteuse, qui a renforcé le pouvoir de « roitelets » locaux surtout soucieux d’attirer les subsides publics sur leurs territoires.
L’engagement de la société civile est nécessaire.
Les responsables politiques, dont certes  la légitimité démocratique se doit d’être respectée, doivent être aidés, accompagnés, complétés. Mais non pas uniquement par les technocrates et les apparatchiks des cabinets ministériels et des partis politiques, mais par des hommes et des femmes d’entreprises, seuls capables de créer de la richesse, de la croissance économique, de la valeur.
Aux entrepreneurs, éclairés par des conseils spécialisés dans la culture de la transformation en particulier numérique, de réussir cette mutation du système technique et de déconstruire les systèmes massifiés et hiérarchisés. Il s’agit de défis énormes, qui ne peuvent être relevés que par des hommes et des femmes d’entreprises. Ces derniers doivent être accompagnés, encouragés, récompensés, admirés.
Aux responsables politiques, y compris territoriaux, outre leurs missions régaliennes, de mettre en place un écosystème adapté et favorable à la réalisation et à l’épanouissement de cet axe de réflexion et d’action.
Il est temps d’oublier le XXe siècle et de ne pas dépenser notre énergie à préserver un passé et un système social paritaire inventé il y a près de soixante dix ans. Il est temps d’inventer un nouveau système social pour permettre à la société française d’être un acteur majeur, un moteur des nouvelles formes de sociétés, qui émergent, tout en préservant liberté, justice, fraternité et égalité.

La réforme doit se concevoir comme un état permanent pensé, voulu, accepté, initié par nos concitoyens. Les politiques publiques et les administrations ne doivent pas changer uniquement sous la contrainte budgétaire. Elles doivent changer en permanence pour créer de la valeur et permettre aux créateurs de richesses et de croissance de s’épanouir. Toute politique publique doit s’inscrire dans cette fonction de progrès et non pas s’ériger en gardien d’un passé révolu. Il faut réformer la place, le rôle et le fonctionnement de l’Etat pour que le pays puisse se réformer.

Christophe DUBOIS-DAMIEN, Administrateur et Président Atelier Intelligence économique Forum ATENA
Délégué du Forum des Politiques Publiques d’Innovation
Smartphone : 06 60 84 79 33 / mail : dub-dam1@noos.fr


Des nouvelles de l’atelier d’écriture : ce mois-ci une moisson de livres blancs !

Tout d’abord deux livres blancs parus dans la revue Signaux d’ISEP Alumni et édités par Forum ATENA avec l’aimable autorisation d’ISEP Alumni :

Un livre blanc dont vous trouverez également la substance dans le n° 2 des Mythes et Légendes :

Un nouveau tutoriel du Professeur Atena :

Enfin, pour les nostalgiques, Aténa a exploré son grenier pour ouvrir une nouvelle rubrique "le Musée d’ATENA". Déjà parus : letéléphone, le minitel, le traitement de textes, la calculatrice, le sicob, le dictaphone,  D’autres vont suivre, Aténa n’a pas encore totalement vidé son grenier.

Vous aussi, envoyez-nous vos photos d’objets informatiques ou télécom, ainsi que vos anecdotes. Aténa ouvrira une nouvelle rubrique de son musée ou en complétera une existante.

On nous signale : La revue Signaux d’ISEP Alumni est consacrée cette année à la "e-génération".

Bonne lecture en ce mois de décembre qui s’annonce pluvieux !

Michèle Germain –
Présidente de l’atelier d’écriture de Forum ATENA


ISEP : journée dédiée au traitement des flux de données

Notre partenaire ISEP nous communique : journée dédiée au traitement des flux de données, sujet d’actualité puisqu’il concerne plusieurs domaines. En effet, ces dernières années ont vu émerger un grand nombre d’applications utilisant des données en nombre potentiellement infini, produites de façon continue par de multiples capteurs. Parmi ces applications, citons par exemple les réseaux informatiques, les systèmes de transactions bancaires et financières, les compteurs intelligents relevant la consommation électrique ou les réseaux de capteurs. Ces systèmes utilisent généralement un ensemble de capteurs intelligents, organisés ou non en réseau, qui constituent le système d’acquisition. Ces capteurs envoient des mesures en temps réel et à fréquence variable, sous forme de flux de données. 

La journée sera l’occasion d’introduire ce domaine très important pour nombreuses applications et de partager un retour d’expériences de grandes entreprises qui ont eu affaire à des problématiques liées aux flux de données. Le programme de cette journée qui aura lieu le 5 décembre 2014 à ISEP, 10 rue de Vanves , Issy Les moulineaux sera comme suit:

08h00: Accueil -Petit Déjeuner
08h50: Room L012 – Mot d’accueil , Mr Amara AMARA, directeur de la recherche ISEP et président IEEE France
09h00: Room L012 – Introduction aux flux de données –  Raja Chiky (ISEP)
10h15: Pause café
10h45: Room L012 – Enjeux réels de la classification supervisée des flux de données – Vincent Lemaire (Orange Labs)
11h30: Room L012 – Retour d’expérience dans la finance –  Antoine Chambille (Quartet FS)
12h00: Room L012 – Retour d’expérience dans la gestion des compteurs intelligents –  Marie-Luce Picard (EDF R&D)
12h30: Pause déjeuner
14h00: Rooms L305-L306 – 2 Sessions pratiques: Détection de tendances avec des systèmes de gestion de flux de données  (Storm, Esper) – Raja Chiky et Sylvain Lefebvre (ISEP) – 1ère partie
15:30: Pause café
16:00: Rooms L305-L306 – Sessions pratiques: Détection de tendances avec des systèmes de gestion de flux de données (Storm, Esper) – Raja Chiky et Sylvain Lefebvre (ISEP) – 2ème partie
17h30: Cocktail et Networking            

Une clef USB comportant tout le matériel utilisé pendant les sessions pratiques sera fournie aux participants à la journée.

Vous pouvez bénéficier d’un tarif préférentiel en vous inscrivant sur le site http://maw.isep.fr avant le 25 novembre 2014.


L’environnement sans fil, Wi-Fi, Bluetooth, 4G… de plus en plus difficile à protéger

Le lundi 8 décembre de 18h00 à 20h00, au siège du Medef Ile-de-France, 10 rue du Débarcadère Paris 17eme, près de la porte Maillot, dans le cadre du Lundi de l’IE du mois de décembre du Cercle d’Intelligence Economique du Medef Ile-de-France, un expert très connu, qui intervient dans des conférences nationales et internationales, Renaud Lifchitz nous parlera, de manière concrète, des dangers de l’environnement sans fil : Wi-Fi, Bluetooth, 4G » … et comment s’en protéger, quand c’est possible.
 
Renaud Lifnitz détaillera les principales attaques radio, et présentera de manière très concrète la technologie de radio logicielle, à la fois comme outil d’audit et d’attaque. Les démonstrations de Renaud décoiffent et perturbent nos certitudes. Voici les cas pratiques qu’il abordera pendant sa présentation, en plus d’une introduction à la radio logicielle comme outil d’audit :
  • Conception d’un récepteur radio FM logiciel
  • Ecoute de casques audio sans fil
  • Audit d’une "box" domotique sans fil
  • Audit d’un système d’alarme
  • Géolocalisation d’avions
  • Géolocalisation de téléphones
Renaud Lifchitz, expert de haut vol, rompu à l’explication des dangers du sans-fil, est toujours tout à fait compréhensibles. Il vous passionnera et vous porterez un regard nouveau sur votre smartphone et sur vos cartes de paiement, et bien sûr aussi sur vos objets connectés.
 
Vous êtes plus de 140 inscrits à ce jour.
 
Inscrivez-vous, si ce n’est fait, à cet évènement gratuit en : http://www.medef92.fr/lundi-de-lie-8-decembre.html

Gérard Peliks – président de l’atelier sécurité de Forum ATENA


 

Les top tweets de Forum ATENA en novembre

Retrouvez ici le top des tweets publiés sur notre compte @ForumATENA en octobre. Et si ce n’est pas déjà fait, suivez-nous !

1- Coup d’envoi du 1er défi de cyber sécurité organisé par Airbus Defence and Space : challenge « Trust the future »
Global Security Mag >http://buff.ly/1pY2j74
2- 5G et investissements télécoms: le patron d’Alcatel-Lucent interpelle Bruxelles
Bluewin > http://buff.ly/1F6jtCM
3- Un avenir 100% numérique ?, Le Cercle
Les Echos > http://buff.ly/1uEAwJS
4- Pierre Louette : "Pour Orange, il est temps d’adapter la régulation des télécoms au marché", High tech
Les Echos > http://buff.ly/1s8bagR
5- Les entreprises françaises en retard sur les Big Data
Libération > http://buff.ly/1uUMCxC


 

Le chiffre du mois : 76

… en millions, c’est le nombre de ménages auxquels on ajoute 7 millions de PME, c’est le nombre de comptes clients (noms, adresses, numéros de téléphone, et e-mails) qui ont été dérobés à la banque JP Morgan, l’une des principales banques aux USA, durant les mois de juin et juillet 2014. Les attaques sont attribuées à des pirates russes.

Gérard Peliks, Président de l’Atelier sécurité de Forum ATENA


 

 

Agenda

Lundi 12 janvier 2015
Medef Ile-de-France, 10 rue du Débarcadère Paris 17eme
Le marché de la cybersécurité : quelle stratégie pour la France ?

Vendredi 5 décembre 2014
ISEP, Issy-les-Moulineaux
Journée dédiée au traitement des flux de données

Lundi 8 décembre 2014
Medef Ile-de-France (Paris 17e)
L’environnement sans fil, Wi-Fi, Bluetooth, 4G… de plus en plus difficile à protéger

Mercredi 17 décembre
Maison de la Chimie, Paris
8ème Assises de la convergence des Médias "Audiovisuel français : le rebond ?"

 

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