Eric Blot-Lefèvre

Président de l’Atelier de l’économie numérique

FORUM ATENA Administrateur

 

Les nouvelles technologies du numérique sont en train de faire basculer l’économie réelle dans une économie digital. Le basculement permet aux citoyens et aux entreprises de s’affranchir définitivement du papier. Mais dans la mesure où les usagers n’ont plus sous leur contrôle exclusif l’ensemble des moyens de gestion et de signature documentaires, et donc à cet égard une obligation de résultat pour administrer par eux-mêmes leurs preuves de signature devant les Tribunaux, ce seront aux prestataires de services de confiance d’assumer cette charge our leur compte. Devant la croissance phénoménale des fraudes (usurpation d’identité, falsification de document, abus de confiance, indiscrétion, intrusion…), les pouvoirs publics ont réagi en réglementant et en compartimentant les fonctions des prestataires de services de confiance et en subordonnant leurs responsabilités limitées aux contrôles systématiques de nouvelles instances prudentielles de validation et de certification documentaire. Les contraintes réglementaires qui vont de pair avec une qualité de services bien meilleure, correspondent aussi aux besoins de sécurités informatiques et juridiques nécessaires à la migration actuelle des applications de gestion « Off Line » (installation sur le poste de travail) en solutions « On line » (externalisation). Les logiciels de gestion offerts en ligne (Software as a service) coûteront sans doute moins cher (-30%) mais nécessiteront des niveaux de sécurité, de confidentialité et d’interopérabilité 4 à 8 fois plus élevés que dans le monde actuel. Ce bouleversement qui concerne annuellement 280 milliards de documents (courrier et transactions) et 20 Milliards de paiements échangés  en Europe entre les bilans certifiés des entreprises et leurs clients, et 50.000 milliards € de transactions en valeur, va modifier profondément les règles du Droit et de l’Economie. Il est donc essentiel de préparer les nouvelles générations non seulement aux nouvelles technologies mais également aux évolutions dans ces circonstances des pratiques utilisées par les communautés, et des business models transformant profondément les marchés internationaux. De ce point de vue, la lecture des Règlements Européens votés en 2014, d’une part, e.IDAS, et d’autre part, Data Protection, ainsi que le projet de Directive NIS sur le Risk Management et la Cyber Sécurité des opérateurs, permet de prendre la vraie mesure des défis de l’économie digitale pour adapter rapidement à cette situation notre programme de Formation des jeunes générations.

 

ACADEMIE D’ECONOMIE DIGITALE et de CYBERSECURITE.

L’économie digitale fonctionne dans un  écosystème fondé sur la cyber sécurité.

L’écosystème met en œuvre des prestataires de confiance qualifiés pour la sécurité, la légalité et la confidentialité des correspondances entre les entreprises, les usagers, les banques et les administrations. Ces prestataires de confiance sont spécialisés, d’une part, dans la gestion d’identités, de documents, de signatures, de communications et de conservations documentaires, et d’autre part, dans la vérification des opérations précédentes pour établir la valeur juridique des correspondances en ligne. 

En utilisant les logiciels de gestion non plus installés (offline)sur le poste de travail avec une signature manuscrite et une correspondance papier, mais dans le « cloud » en SaaS, Software as a Service, avec un certificat d’identité numérique et une signature en ligne apposée sur des fichiers de correspondance, les niveaux de sécurité, de valeur juridique et de confidentialité doivent être très renforcés par des prestataires de confiance qualifiés, affiliés et contrôlés par une Instance de certification documentaire.

La suppression du papier dans la gestion documentaire réduit les coûts et les risques opérationnels de 70% si les niveaux de sécurité informatique, de conformité juridique et de confidentialité réglementaire appliqués aux identités, aux documents et aux signatures en ligne sont renforcés par des prestataires de service de confiance qualifiés, et vérifiés par un prestataire de validation certifiant notamment les fichiers documentaires comptabilisés dans le bilan dématérialisé des entreprises et des banques. Tous ces prestataires de confiance numérique inaugurent un nouveau modèle économique dont la rémunération est basée sur la sécurité juridique et informatique (revenue 54 milliards €/an pour 280 milliards de documents et 20 Milliards de paiements). Ces prestataires de services de confiance qui garantissent la valeur juridique et la sécurité des réseaux de confiance numérique, sont les promoteurs de nouvelles technologies, de nouvelles disciplines en Droit et en gestion, et de nouvelles sciences politiques.

Le basculement des applications professionnelles « offline » en cloud computing « On line », la transposition du Droit de la preuve matérielle en Droit de la preuve numérique, et les nouvelles normes de cyber sécurité, notamment pour préserver la confidentialité (Data Protection), vont permettre ensemble de promouvoir de nouveaux réseaux de confiance numériques et de nouvelles méthodes de travail. Dans ces circonstances, la demande de consultants et d’experts internationaux va être considérable. 

 

 

                                                                                                         PLAN       

  1. La nouvelle économie digitale
  2. La cyber sécurité
  3. La réglementation draconienne des nouveaux marchés
  4. La demande exceptionnelle d’éducation et d’expertise
  5. Les services de cyber sécurité, première activité économique mondiale
  6. L’académie des sciences pour l’économie digitale et la cyber sécurité
  7. Un programme académique inédit.

 

Chapitre I.

La nouvelle économie digitale

La nouvelle économie est digitale, c’est-à-dire que les correspondances et les titres de créances, de dettes ou de propriétés sont électroniques plutôt que matérialisés par du papier.

La nouvelle économie se différencie de la précédente, l’économie réelle, de la manière suivante :

  1. En utilisant moins d’infrastructures routières, télécommunications filaires, et supports papiers, l’économie digitale réduit les coûts et les risques administratifs de 70 à 80 % (Source la Commission Européenne DG Connect).
  2. En renforçant les niveaux de sécurité, de confidentialité, et de conformité juridique, l’économie digitale instaure la science de la cyber sécurité destinée à garantir instantanément aux utilisateurs la qualité de leurs échanges qui ne dépendent plus de leur situation matérielle mais de leur adhésion à des réseaux de confiance numérique qui leur apportent ce confort de sécurité.
  3. En associant au « cloud computing » de nouveaux prestataires de services qualifiés et référencés par des instances de validation/certification, l’économie digitale modifie profondément le modèle économique. Dans ce contexte, le nombre des opérateurs de correspondances documentaires et monétaires risque de diminuer de 60% en moins de 10 ans, c’est-à-dire baisser dans les mêmes proportions que les banques soumises aux mesures de régulation de Bâle 2 et 3 (-70 en 15 ans).
  4. En distinguant les responsabilités réglementaires des opérateurs mandatés pour gérer séparément les identités, les signatures documentaires, et l’archivage documentaire, de manière à mieux protéger les personnes et les entreprises, les marchés vont se concentrer dans les pays les mieux organisés pour respecter dans les délais impartis ce nouvel ordre économique et our accueillir ces nouveaux prestataires de services de confiance numérique.

 

Chapitre II.

La Cyber sécurité au cœur de la révolution informatique actuelle

Depuis 2013, les éditeurs de logiciels de gestion (Oracle, Sap, Adobe, Microsoft, IBM, Sungard, Sage, …) migrent les applications professionnelles installées « off line » sur le poste de travail de l’usager vers des plateformes accessibles « online » en cloud computing. Cette migration permet de mieux partager le coût des évolutions et les ressources informatiques, et ceci permet d’améliorer la gestion collaborative, c’est-à-dire les accès et la connectivité entre les entreprises et leurs clients ou partenaires.

Le nouveau service d’exploitation des logiciels de gestion professionnelle en ligne exige, en externalisant les attributs personnels et les fonctions de confiance, des niveaux de sécurité, de célérité, de confidentialité, et de contrôles en matière de conformité, qui sont 8 fois supérieurs à la situation actuelle.

Le nouveau service d’exploitation des logiciels de gestion en ligne, c’est-à-dire en SaaS « Software as a Service », concerne un encours de chiffre d’affaires potentiel de 250 milliards € de licences logicielles par an dont seulement 15 milliards € ont migré sous une forme d’abonnement de service en ligne (SaaS).

Pour les éditeurs de logiciels, non seulement cette évolution est très onéreuse, mais elle se traduit par une baisse de leur chiffre d’affaires de 30%. Dans ces conditions, l’avènement des experts et des solutions de cyber sécurité, notamment pour faciliter aux usagers la signature juridique des correspondances en ligne, va procurer aux éditeurs l’opportunité de partager une partie des 54 milliards € de valeur ajoutée produite par les nouveaux prestataires de services de confiance numérique.

Ces nouveaux prestataires de confiance numérique sont qualifiés et affiliés à des instances de validation qui peuvent vérifier et certifier la valeur juridique des signatures et des fichiers provenant des services en SaaS mis à disposition par les éditeurs.

Ces prestataires de confiance numérique apportent un nouveau business model très rémunérateur qui permet de redresser le chiffre d’affaires des éditeurs ainsi que leur rentabilité. Les éditeurs de logiciels de gestion professionnelle qui voient actuellement leur chiffre d’affaires baisser de 30% en passant d’un mode « Off line » à un mode « On line », et qui supportent pour leurs clients les coûts de migration et de changement d’infrastructure de services, peuvent espérer, en s’associant à la certification documentaire, une croissance de leur chiffre d’affaires de +15 % au lieu de -30% grâce à la facturation des correspondances de fichiers qu’ils fabriquent et qui sont dorénavant certifiés à valeur juridique.

 

Chapitre III.

La réglementation draconienne des nouveaux marchés financiers

A l’horizon 2020, la majorité des correspondances de courriers, de transactions, et de paiements, seront digitalisées et protégées par les nouvelles normes de Cyber sécurité (3DSA Digital Strong Authentication, Digital Signature Applications, Digital Safe Archiving) et par une nouvelle réglementation (EU, USA) draconienne suivie par toutes les grandes entreprises, notamment celles qui sont cotées en bourse.  Par ricochet, ces grandes entreprises imposeront nécessairement les nouvelles contraintes de sécurité à tous leurs partenaires clients et fournisseurs liés par des conventions inter change obligatoires.

Les nouvelles réglementations e.IDAS/Régulation des échanges-Data Protection/Privacy-et NIS/Risk Management, transfèrent les obligations de résultat qui pesaient avant sur les personnes responsables de leurs propres preuves matérielles et sous-traitants, vers des prestataires de confiance en ligne chargés d’établir ensemble pour le compte des personnes, leurs mandants, les preuves électroniques sous le contrôle d’une instance de validation et de certification juridique.

En Europe, la digitalisation concerne 50.000 milliards € de transactions en valeur marchande, 280 milliards de documents et 20 milliards de paiements consolidés dans les bilans des entreprises et certifiés par leurs commissaires aux comptes. Aujourd’hui, la certification des documents papier ne pose pas de problème, mais par contre, les documents électroniques posent un grave problème de valeur juridique car ils sont rarement établis en ligne avec toutes les preuves de sécurité, de conformité et d’intégrité.

La transformation de l’économie papier en économie digitale réduit le coût complet de gestion documentaire de 646 Milliards € sur la base actuelle de 1000 milliards € par an pour l’Europe. La dématérialisation des correspondances de courriers, de transactions et de paiements coûtera finalement à l’économie digitale pour l’Europe 354 Milliards € grâce au concours des nouveaux prestataires de services de cyber sécurité facturant 54 Milliards € par an pour leurs prestations qualifiées.

Cela signifie que le coût unitaire de correspondance commerciale-financière passera de 3,57 € à 1,26 €.

En même temps, la digitalisation en renforçant les niveaux de sécurité, de confidentialité, de conformité juridique, et d’interopérabilité (la même signature juridique en ligne pour tous types de correspondances et avec toutes les contreparties nationales et internationales), va réduire considérablement le nombre de fraudes (1000 milliards € en Europe pour 2013, source Commission Européenne DG Connect).

La fraude a atteint un niveau insupportable. En Europe, la fraude représente 6 fois le budget annuel européen de Bruxelles, 50% du déficit publique consolidé européen, et 2% du GDP Gross Domestic Product. Sachant que la marge nette des entreprises est en moyenne de 2% du chiffre d’affaires, le taux de 2% de fraude sur l’activité commerciale signifie que la fraude efface le résultat des petites entreprises.

L’économie digitale va se concentrer dans les pays où il y a le moins de fraude et où les réformes garantissant la sécurité des marchés en ligne seront réalisées à court terme. L’économie digitale va donc s’organiser en « Places de marché » là où les expertises et les solutions avec les investissements nécessaires seront créées pour accueillir les entreprises et pour leur garantir la sécurité et la performance de leur « business » dans l’économie digitale.

 

Chapitre IV.

Une demande exceptionnelle d’éducation, de formation, et d’expertises par métiers.

L’économie digitale bouleversera les méthodes de travail et les procédures de gestion concernées par une nouvelle réglementation mis en vigueur à partir du 1er Juillet 2016, ce qui va engendrer une demande exceptionnelle de consulting pour adapter les entreprises et leurs opérateurs ou prestataires de services cette situation nouvelle.

L’économie digitale change radicalement les architectures de sécurité et de confiance numérique pour assurer la protection individuelle, la confidentialité, et la valeur juridique des échanges documentaires signés en ligne.

Devant un tel défi, les 25.000 éditeurs de logiciels de gestion professionnelle, dans le monde, seront incapables de s’adapter à temps, c’est-à-dire pour la date d’application. L’échéance réglementaire (Règlements e.IDAS, Data Protection, Nis Directive, et USA-NSTIC) est le 1et Juillet 2016.

Dans ces conditions, la seule issue pour adapter le parc de clients installés par chaque éditeur de logiciels de gestion, sera une solution de BPO Business Process Outsourcing, ou d’externalisation des fonctions de sécurité liées à la gestion des identités, des signatures, et des preuves de correspondances documentaires numériques.

Le marché du BPO  Business Process Outsourcing, et du BPC Business Process Cloud sourcing,  actuellement en croissance de 15% par an va connaitre dans ce contexte de réforme une accélération entre 2015 et 2025 puisqu’il faut assurer la migration de toutes les grandes entreprises au niveau mondial en tenant compte des contraintes réglementaires de 2016 : e.IDAS, Data Protection, Nis Directive pour le Risk Management imposés aux prestataires de services.

Cette croissance va surtout toucher les pays émergents et les pays neufs capables d’intégrer les nouvelles normes de l’économie digitale et le nouveau business model contrairement aux pays industrialisés qui risquent de freiner cette évolution en conservant des méthodes et des infrastructures lourdes.

Des zones comme le Moyen Orient et l’Asie seront probablement mieux placées pour orchestrer cette mutation technologique puisque leurs entreprises et leurs banques locales n’ont rien à perdre dans ce changement, et que leurs pays n’entretiennent pas d’infrastructures terrestres couteuses à amortir.

 

Chapitre V.

Les services de cyber sécurité, première activité économique mondiale.

1.     La Cyber sécurité, innovation technologique leader du marché informatique :

Le marché de la cyber sécurité concerne en Europe un chiffre d’affaires de 54 Milliards € (Source SSEDIC DG Connect 2012) sur un parc de licences Off Line de 250 Milliards € avec seulement 15 Milliards € sous forme d’abonnements en mode SaaS, services de logiciels en ligne.

Le marché de la cyber sécurité concerne aussi le BPO (500 Milliards € de chiffre d’affaires actuellement). En effet, la majorité des grandes entreprises, des banques, des administrations, des éditeurs de logiciels de gestion, et des opérateurs de réseaux sociaux ou télécommunications, choisiront d’externaliser leurs solutions pour se mettre sans risque en conformité avec la législation qui entrera en vigueur à partir de 2016.

2.     La cyber sécurité, nouveau modèle de revenus très rentable :

La cyber sécurité procure à l’économie digitale un nouveau modèle économique dans lequel les usagers diminuent leurs coûts et leurs risques de correspondances documentaires de 65%, et les éditeurs de logiciels de gestion améliorent leurs revenus en SaaS et Cloud Computing de 15 % au lieu d’une baisse actuelle de 30%.

3.     La cyber sécurité solution compétitive pour les entreprises

La cyber sécurité est au cœur de l’économie digitale puisqu’elle améliore la performance des entreprises, réduit les fraudes à l’encontre des administrations et des usagers, et contribue fortement à édifier les nouvelles places de marché, info centriques, sur les régions ou sur les capitales les mieux préparées à ce défi technologique.

4.     La cyber sécurité, axe de concentration régionale pour dominer les « marchés organisés » ou les places de marchés.

La transformation des correspondances papiers en correspondances électroniques repose sur une transposition du Droit de la preuve papier en Droit de la preuve électronique, et sur des moyens de cyber sécurité capables d’assurer l’authentification forte des identités, la traçabilité étendue et la valeur probante des personnes, des documents, et des signatures digitales fonctionnant en cloud computing. Les entreprises ne feront plus confiance qu’aux Places de Marché certifiées par les Instance de Validation qui leur assurent « zéro litige » et « zéro fraude » ainsi que des moteurs d’accélération des affaires en conformité avec la législation locale et l’éthique des consommateurs.

5.     La cyber sécurité, nouveau modèle de risk management

Le nouveau modèle économique instaure la sécurité en véritable centre de profit au lieu d’être un centre de coût parmi d’autres.

Chaque réseau de confiance numérique affiliant des opérateurs qualifiés à des instances de validation et de certification garantit la sécurité aux usagers et la valeur juridique de leurs correspondances en cloud computing.

Une séparation des responsabilités des prestataires de confiance numérique est organisée sur le plan réglementaire pour préserver le secret et la confidentialité à titre individuel (privacy by design) et pour limiter la divulgation des données documentaires au strict domaine des tiers d’archivage.  

6.     La cyber sécurité, promoteur d’une nouvelle législation nationale réservée au Droit digital

Le développement scientifique de la cyber sécurité permettra d’assurer la migration des applications de gestion installées sur le poste de travail avec les supports papiers traditionnels, en solutions logicielles accessibles en ligne dont les documents ne sont plus que des fichiers certifiés à valeur juridique certaine : il n’y a plus de papier, ni de lenteur dans l’exécution des transactions.

Cette migration s’accompagne d’une transposition du droit de la preuve (papier/fichier) en droit numérique établi à partir de fichiers certifiés à valeur probante, et d’une évolution indispensable de la législation dans chaque pays. Les pays qui ne feront pas évoluer leur droit de la preuve matérielle en droit de la preuve numérique seront disqualifiés dans les Places de Marché.

Seuls les pays réalisant la transposition du Droit de la preuve établie sur papier en un droit de la preuve numérique établie sur la base de fichiers certifiés, contrôleront les nouveaux marchés financiers et apporteront en temps réel aux entreprises la sécurité juridique dont elles ont besoin pour leurs affaires.

La transposition du Droit de la preuve papier en équivalent électronique notamment pour protéger la propriété industrielle, nécessite des compétences en matière de conseil (droit, avocats, tribunaux).

Les pays incapables d’apporter ces services aux nouvelles générations de personnes et d’entreprises, seront disqualifiés et exclues des nouveaux marchés financiers établis sur un Droit Digital et sur des bases numériques.

Selon le dernier rapport de la Commission Européenne, DG Connect Unité de sécurité, la migration des logiciels de gestion « off line » en solutions de services en ligne, avec les niveaux de sécurité, de confidentialité, et de conformité documentaire, nécessitera un accompagnement de toutes les entreprises (conduite du changement) comme pour la réforme des paiements (SEPA Single European Payment Area). Cet accompagnement représente pour la formation et l’organisation des PME et des grandes entreprises européennes la mobilisation de 50.000 consultants pendant entre 2015 et 2018. 

 

Chapitre V.

Une académie des sciences pour l’économie digitale et pour la cyber sécurité.

Le marché des nouveaux prestataires qualifiés en cyber sécurité représente 54 Milliards € en Europe et plus de 100 Milliards € dans le monde. Il faut ajouter les moyens complémentaires en BPO qui représentent 15% au moins des 500 Milliards € d’encours actuel, soit environ 75 Milliards € : total 175 Milliards € de besoins pour organiser l’économie digitale en respectant les nombreuses contraintes réglementaires.

Le besoin de consultants pour préparer et réussir la migration des logiciels « off line » en applications logicielles « online » avec les nouvelles contraintes réglementaires de cyber sécurité, représente un effectif de 50.000 consultants pour la zone Europe. Pour l’ensemble du monde, et pour couvrir les besoins des sociétés multinationales et des banques, le besoin de consultants à former et à déployer dans le monde est trois fois supérieur à ce chiffre.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les pays occidentaux, et notamment les vieux pays de l’Europe sont moins bien disposés à préparer les réformes nécessaires. Deux raisons expliquent cette situation. La première raison, c’est que l’économie digitale et la cyber sécurité bouleversent les vieux business models (high cost au lieu d’être low cost), et représentent des coûts de restructuration plus importants que ceux évalués dans les pays émergents ou neufs. La seconde raison, c’est que les vieux pays ont investi dans des infrastructures de télécommunication très onéreuses qui ne seront plus utilisées via Internet avec des logiciels de cyber sécurité.

Il est donc prévisible que les Etats les plus accueillants pour la propagation des nouvelles technologies et pour les sciences de l’information digitale, soient  les pays émergents ou les pays neufs puisqu’ils partent d’une situation neuve sans s’encombrer de vieux investissements.

L’académie des sciences pour l’économie digitale et la cyber sécurité attirera beaucoup d’étrangers, non seulement des étudiants, futurs ingénieurs de l’économie digitale, mais cette Académie attirera l’ensemble des personnels désirant se qualifier dans les grandes entreprises pour répondre aux missions de l’économie digitale et de la cyber sécurité. Les nouveaux réseaux de confiance numérique et leurs opérateurs affiliés exigeront du « personnel qualifié » pour remplir toutes les fonctions existantes dans ce domaine. Or actuellement, toutes les universités sont en retard dans la formation des étudiants, et tous les opérateurs ou éditeurs de logiciels de gestion sont encore en train de comprendre l’étendue de cette révolution informatique avant de mesurer les conséquences pour eux.

Les personnes qualifiées seront nécessaires pour la gestion d’activités digitales dans les secteurs suivants :

  1. Les éditeurs de logiciels de gestion professionnelle, environ 24.000 dans le monde.
  2. Les opérateurs postaux, documentaires, et bancaires.
  3. Les éditeurs de logiciels Office et les réseaux sociaux.
  4. Les Data Centers et les sociétés d’intégration et de services informatiques.
  5. Les prestataires de sécurité, de signature, d’horodatage et de cryptage
  6. Les cabinets d’avocats, de conseils et de stratégie.
  7. Les administrations publiques et les communautés organisées.

 

Chapitre VI.   

Un programme académique inédit

  1. Le programme académique

Le programme académique a pour mission de décliner dans toutes les disciplines de gestion les nouvelles méthodes de correspondances digitales, et d’appliquer les nouvelles réglementations qui seront en vigueur dans les principales régions du monde. La forte innovation caractérisant l’économie digitale encore jeune et la contribution exceptionnelle de la cyber sécurité pour assurer la qualité des réseaux de confiance et pour soutenir toutes les activités socio-professionnelles en « Cloud Computing », dans tous les pays, avec des recherches intensives sur les nouveaux écosystèmes stabilisant la démocratie, peuvent justifier par leurs découvertes un prix Nobel dans la catégorie « économie ». Les principaux cours dispensés sont les suivants :

  1. Cours d’informatique et cybernétique
  2. Cours de Droit Digital (Public et Privé)
  3. Cours de sciences sociales digitales
  4. Cours d’économie politique digitale
  5. Cours de gestion des entreprises digitales
  6. Cours de cyber sécurité Risk Management
  7. Cours de finance digitale/banque digitale/commerce digital.
  8. Cours sur les nouvelles technologies embarquées dans le mobile, installées dans les data centers (VM  Virtual Machine), dans les produits d’authentification forte ; les nouvelles architectures de sécurité et de confiance numérique ; les nouveaux standards du marché.

Une formation sanctionnée par des diplômes : Master(s), Doctorat(s), Agrégations.

  1. Accords avec les Universités
  2. Accords avec les Fédérations professionnelles
  3. Accords avec les Gouvernements
  4. Accords avec les Places de Marché
  5. Accords avec les Agences de Normalisation (ISO)
  6. Accords avec les banques, les opérateurs, et les éditeurs de logiciels

Une activité fortement lucrative :

  1. Formation payante remboursée par les grandes entreprises
  2. Bourses
  3. Insertion dans la vie professionnelle du domaine de la cyber sécurité  

Compte tenu de l’innovation exceptionnelle, et de l’avance par rapport aux autres Universités dans ce domaine d’excellence, compte tenu du haut degré des sciences expérimentales et appliquées à ce domaine, l’Académie peut prétendre aux tarifs éducatifs les plus élevés, et signer des conventions avec d’autres centres de Formations et avec des Etats acceptant ces diplômes de Spécialité (Cyber sécurité et Economie Digitale) avec des bourses pour les employés des entreprises ou des banques intéressées. Pour les universitaires, cette formation leur apporterait une spécialisation en Maitrise de Droit et  d’Informatique Digitale.

 

FIN DU RAPPORT

 

Eric Blot-Lefèvre

TrustSeed SAS France Chairman

Administrateur de FORUM ATENA

Official Delegate European Commission DG Connect NIS Network Information Security

Former CEO IT Companies Concept, XRT, Kyriba.com. Corporate Treasurer Groups L’Oreal,

Thomson, Crédit Lyonnais, Thalès. Former Board Director Euronext (Sicovam). Chairman ECE Electronic Commerce Europe sponsored by the European Commission. Director of the Board Forum ATENA Telecom Security Federation France.